Je pique un sprint depuis la Potsdamer Platz car je n’ai plus que quelques minutes pour prendre place dans la salle pour la première (mondiale) de BEFORE MIDNIGHT. Au loin, j’aperçois la chevelure peroxydée d’Ethan Hawke, je me dépêche, mais j’étais loin de me douter que le film serait précédé d’une remise de prix, récompensant les étoiles montantes du cinéma européen. Si j’avais su, j’aurais pris mon temps. Before Midnight est donc la suite (et fin?) de BEFORE SUNRISE et BEFORE SUNSET. On retrouve les personnages 18 ans après leur première rencontre. Ils sont en Grèce avec leurs enfants. D’abord autour d’une table avec des amis, puis sur le chemin d’un hôtel dans lequel ils doivent passer la nuit, le couple discute de la vie, de l’amour, de la mort, mais surtout de leur relation qui est remise en question. La fameuse idylle touche-t-elle a sa fin? On le saura avant minuit. Ce n’est (vraiment) pas mon genre de film. Mais il faut le reconnaitre, ce n’est facile pour personne ce genre de prises interminables, on a l’impression qu’il ne se passe pas grand chose. Les scènes sont très longues. Il ne suffit pas de réciter un texte, il faut jouer. Un acteur qui cafouille, un oiseau trop bruyant ou un membre du crew qui trébuche et il faut tout recommencer. En plus a l’extérieur on est a la merci des éléments et de la lumière. Comme sur beaucoup de tournages. Sauf que là, les dialogues sont vraiment très longs. Mais bon, Stanley Kubrick a quand même fait refaire une scène 148 fois au petit Danny dans « Shining« , donc pas de pitié! Au final, c’est juste un couple qui se dispute, comme des milliards d’êtres vivants sur cette planète, à l’exception peut-être des paramécies et des végétaux, et encore, on n’en sait rien.
- Myriam Roelli