Ma femme ne sort pas de son coma. Elle dort, paisiblement. Elle se repose, de ses enfants de 20 ans, de la peur qui pollue sa vie depuis des années comme pour tous les habitants de notre ville, ceux qui baisent la tête devant des bandes de gamins de 15 ans, ces intouchables. Elle se repose des tensions, des portes qui claquaient, des reproches incessants, des déchirures qu’un fils fait à sa mère quand il se refuse à sa tendresse. Moi, je ne me repose pas, je vois mon monde effondré, je vois ma famille déchirée, au bord du gouffre. Il faut qu’elle se réveille, il faut que Nathalie se réveille. Une seconde chance, donnez moi une seconde chance