Lors de la cérémonie des vœux. (photo JCH)
Intéressons-nous à la situation politique à Pont-de-l’Arche. A un an des municipales, il est intéressant de savoir qui va postuler pour la mairie compte tenu des forces politiques actuellement en présence sur le terrain. La droite existe électoralement lors des scrutins nationaux mais n’a pas de leader naturel ou promis dans la cité archépontaine. On passera donc rapidement sur ses chances, elles sont nulles. Le vrai débat aura lieu à gauche mais, comme disait Léo Ferré, tout dépend de quelle gauche ? Richard Jacquet, maire sortant, a su fédérer autour de lui une équipe diversifiée. Elle fait ses preuves chaque jour qu’il s’agisse du pur terrain local — notamment dans le social — ou des sujets plus globaux et traités au sein de la communauté d’agglomération Seine-Eure. Richard Jacquet y occupe d’ailleurs une présidence importante qu’il assume avec efficacité. Deux événements se sont produits ces derniers mois. Deux événements totalement en phase avec la ligne politique que suit la municipalité actuelle. La fusion de la communauté de communes Seine-Bord avec la CASE marque l’aboutissement d’une relation débutée sous Paulette Lecureux et achevée avec Richard Jacquet et Thierry Delamare, maire de Criquebeuf-sur-Seine et ex-président de Seine-Bord. La logique territoriale de projets l’a emporté sur une vision étriquée du développement du bassin de vie. Il était évident que cette fusion s’imposait. Elle est concrétisée depuis le 1er janvier grâce aux efforts du préfet de l’Eure et des élus concernés. Le second événement, plus microcosmique, n’en est pas moins symbolique. Marie-Claude Lauret, membre du PRG, ancienne colistière de Dominique Jachimiak, ancien maire, vient de quitter ses rangs pour rejoindre l’équipe de Richard Jacquet. J’y vois deux conséquences. Primo Mme Lauret préfère apporter sa pierre à ceux et celles qui verront sans doute leur travail plébiscité par les électeurs (trices) en 2014. Secundo, elle abandonne un leader qui n’a rien compris aux réalités régionales ni à la qualité de l’esprit communautaire. En luttant de toutes ses forces contre l’adhésion de Pont-de-l’Arche à la CASE, et par conséquent contre la fusion de Seine-Bord avec Seine-Eure, l’ancien maire ne peut que se reprocher son manque d’anticipation, un atout pourtant essentiel pour qui veut construire l’avenir. La liste de M. Jachimiak comptera des membres du parti communiste et d’autres personnes obstinément anti-socialistes, un sport très prisé à Pont-de-l’Arche depuis des décennies. Arnaud Levitre, le fils du conseiller général PCF, Gaëtan Levitre, avait pourtant ouvert une voie prometteuse en faisant liste commune avec Richard Jacquet. Des logiques partisanes l’ont empêché de conduire jusqu’au bout cette tentative positive puisqu’il a démissionné de ses responsabilités municipales en cours de mandat. Devra-t-il le regretter ?