Chronique Un pavé dans la cour

Le Théâtre Michel accueille actuellement Un pavé dans la cour, la nouvelle pièce de Didier Caron dont il signe également la mise en scène.

Nous avons eu le plaisir d’assister à l’une des représentations, et de nous retrouver ainsi petite souris dans la cour d’un immeuble. C’est ici que doit se dérouler une petite fête entre voisins afin d’apprendre à mieux se connaitre.

Mais autant vous le dire tout de suite, cela ne vas pas ressembler à la jolie photo publicitaire de l’annuelle « fête des voisins ». Dès le début, le ton est donné avec l’entrée de l’exécrable Paul (Bruno Paviot) l’organisateur de la soirée. Ce petit chef psycho-rigide a des idées bien arrêtées sur tout, et n’hésites jamais à donner son avis.

On comprend vite alors que les autres locataires n’ont pas vraiment envie de devenir ses meilleurs amis. Parmi eux Antoine (Julien Ratel), le petit pâtissier pris pour un simplet, Claudine (Samantha Renier ou Constance Carrelet) qui vient de publier son premier roman, et la mère de cette dernière, Babeth (Virginie Pradal), une ancienne vedette éphémère qui est resté très jeune dans sa manière de s’habiller.

Sont également présents Myriam (Gaëlle Lebert), la femme de Paul, une sainte, et Cédric (Pascal Mottier), le frère d’Antoine, toujours accroché à son téléphone pour son travail très prenant.

A la place de faire les présentations, nous allons vite découvrir que tout le monde se connait plutôt bien à force de s’observer. Et ils ne vont pas hésiter à faire savoir aux uns et aux autres ce qui les dérangent chez eux. On est là pour parler, alors la vie privée, ils s’assoient dessus et le grand déballage est lancé.

Dans toute la pièce on reconnait aisément le style de l’auteur, offrant à la salle de très nombreux moments de rire francs et spontanés, mais aussi quelques moments d’émotions pour chacun des 6 personnages.

Le pavé est jeté dans la cour, et vous allez être éclaboussé de bonheur alors n’hésitez pas une seconde à aller applaudir ces comédiens talentueux.

Un pavé dans la cour, Théâtre Michel (Paris 8ème), du mardi au vendredi à 21h, le samedi à 16h30 et 21h et le dimanche à 16h, durée 1h35.