A l’origine était le Web 1.0 apparu et développé dans les années 90. Les entreprises ont vite compris le profit qu’elle pouvait tirer de ce nouveau support de communication. Les sites étaient alors constitués d’un ensemble de pages liées les unes aux autres, sur lesquelles l’entreprises chargeait de l’information. L’internaute avait une position passive et son action se limitait à parcourir ces pages en cliquant sur des « hyperliens ». Mais, c’était déjà une grande avancée dans l’accès à l’information.
Petit à petit l’internaute a pris le pouvoir, au début des années 2000, à la faveur du développement d’un certain nombre d’outils lui permettant d’interagir et d’éditer des contenus en ligne, on a alors parlé de Web 2.0. Ce web2.0 aouvert d’importantes perspectives de communication pour les entreprises.
Et voici du web 3.0, du web 4.0…
Depuis quelques temps on entend parler de Web 3.0. Ce web 3.0 ne serait qu’une étape vers la mobilité et l’interopérabilité entre les différents supports (PC, tablette, smartphone…) : le web 4.0. D’après Loïc Etienne, le web deviendrait alors indépendant de toute plateforme, de tout support et les données pourraient être échangées directement d’un « terminal » à l’autre sans contrainte de compatibilité d’affichage, de débit, de logiciel d’exploitation…. Sa définition est encore assez floue voire controversée.
Actuellement et en dehors de la messagerie électronique et des différentes applications de l’e-mailing, et des newletters, l’entreprise dispose d’un nombre important de supports et de solutions de communication via le web. En voici une liste aussi exhaustive que possible :
Les forums professionnels initiés et gérés par l’entreprise et indirectement les forums « spontanés » initiés et animés par les internautes, place d’échanges d’avis, de commentaires, de questions/réponses,
Les blogs professionnels où l’entreprise peut mettre en ligne de nombreuses informations et recevoir éventuellement les commentaires de ses clients. L’entreprise peut faire animer son blog à partir d’hébergeurs tels que Blogger ou Overblogger qui proposent une interface très formatée ou WordPress qui offre pour de souplesse quant à la mise en page. Pour la plupart les entreprises utilisent des logiciels dédiés et développent leur propre blog formaté selon leur charte graphique. Il est à noter que les adeptes de la marque ou du produit peuvent également créer un blog indépendant. L’entreprise perd alors le contrôle de l’information la concernant.
Les Podcasts constitués d’un ensemble de fichiers audio/vidéo, par exemple une interview, une émission radio évoquant la marque ou le produit, publié via un flux RSS auquel le client s’inscrit. La lecture est assurée par des lecteurs baladeurs type Ipod, des smartphones ou des ordinateurs.
Les différentes solutions de partage qui permettent à l’entreprise de mettre ligne différents formats accessibles à ses clients :
- Vidéos sur You Tube ou DailyMotion qui sont les incontournables où l’entreprise a la possibilité de créer « sa propre chaîne » qui lui est dédiée. Mais également sur Blip TV, Viddler ou Tivipro, Vimeo,
- Photos avec par exemple Flickr, SmugMug, Photobucket ou Zooomr,
- Documents textes avec Scribd ou Docstoc ou diaporama avec SlideShare.
Les réseaux sociaux qu’ils soient grand public comme FaceBook ou dédiés à une catégorie de professionnels. À cette catégorie, on associe les réseaux de relations professionnelles comme Viadeo pour la France, LindedIn, Xing… d’audience internationale. D’autres ont une vocation sectorielle comme Ziki pour la mise en relation client/ prestataire ou Muxi et ses différentes fraternités industrielles ou encore BatActu pour le BTP (voir : http://www.job2-0.com/article-les-50-reseaux-sociaux-pros-a-connaitre-106828611.html).
Les flux RSS constituent des flux de données permettant aux clients abonnés d’être tenus informés de la parution de nouvelles informations. Le flux RSS est souvent lié à un abonnement du client à la newsletter.
Les Wikis peuvent se concevoir en interne ou en externe. Ce sont des sites web collaboratifs dont le principe de base est que le contenu est défini et modifiable les internautes participants. Les Wikis internes sont des outils exceptionnels de travail collaboratif des différents membres d’une équipe travaillant sur le même projet. Ils permettent une mise en commun des informations et un enrichissement actualisé de la part des membres. Quant aux wikis externes, ils permettent à l’entreprise d’inciter ses clients, ses fournisseurs ou toute autre partie prenante à interagir sur la base de connaissance.
Les moteurs de recherche permettent à l’entreprise de s’exposer et mettre en avant ses différents formats d’informations sur le web à partir de mots clés et d’un langage de recherche (booléen). Ces moteurs de recherche peuvent être généraux, comme le fameux Google ou Bing, ou dédiés à une activité, un thème. En parallèle à ces moteurs de recherche, on trouve les métas moteurs tels Copernic qui offrent la possibilité à l’internaute d’effectuer une recherche et un regroupement des pages web trouvées parallèlement sur différents moteurs.
Le flash code ou QR code est un code barre à 2 dimensions qui permet de stocker des informations numériques (textes, adresses de site web, etc.). Il peut-être déchiffré à partir d’un téléphone mobile équipé d’un appareil photo et du lecteur approprié. Imprimé sur un support ou placé dans l’environnement urbain, il permet au client de se retrouver automatiquement sur la page d’information cible.
De nouveaux développements
Les jeux en ligne et les advergaming, mis en ligne et animés par l’annonceur généralement sur son site institutionnel ou dédié produit. La marque ou ses produits sont mis en scène dans le cadre du jeu associant ainsi l’information à un aspect ludique.
L’Enterprise Bookmarkings sorte de « cloud » sur lequel l’entreprise peut déposer et classifier, selon des mots clés, des listes de ressources documentaires accessibles aux utilisateurs du réseau.
Forte de l’ensemble de ces outils, l’entreprise peut mettre en place une stratégie d’Ubiquate Marketing visant à démultiplier sa présence sur la toile et les points d’accès pour ses clients. Elle peut également mettre en œuvre des opérations de crowed sourcing voir aller jusqu’à la co-création.
Cependant l’exploitation des outils du Web 2.0 et 3.0 et le « lifestreaming » que cela génère a une conséquence : l’e-réputation et les éventuels écarts entre l’image que veut donner l’entreprise et l’image finalement perçue. En effet l’entreprise ne maîtrise pas tous les contenus la concernant, par exemple ceux émanant de blog ou de forum initiés et gérés par les internautes (clients, concurrents et toute autre partie prenante).
Par ailleurs elle doit avoir conscience qu’une publication ne s’efface pas d’un simple clic et que finalement rien ne disparait vraiment sur le web.