La voix des maisons par Jean Songe

Par Livresque Du Noir @LivresqueduNoir

Je partage l’avis du Dr. House : « Tout le monde ment. » Et l’écrivain ne fait que ça, raconter des mensonges dans ce drôle d’objet qu’est le roman, cet émetteur de mensonges. Des mensonges plus vrais que les faits présentés comme vérités dans la vie réelle. Comme dans la physique quantique, le roman remet en cause le concept d’objectivité. Il s’agit de déstabiliser le lecteur/observateur, de saper ses certitudes,
d’inoculer le doute dans son esprit, qu’il s’inquiète de sa santé mentale, de viser la perte des repères sensibles.
Tantôt vous êtes mort, tantôt vous êtes vivant. Tantôt vous êtes normal, tantôt vous êtes fou.
Quand je fais le malin en parlant de fiction « psychotronique », je parle à la fois des manipulations mentales des programmes parapsychologiques menés en secret par les soviétiques et les Américains pendant la guerre froide et de ce que Michael Herr, écrivain et scénariste de Full Metal Jacket, appelle « la boue de la culture », tout ce qui est rejeté par la culture officielle (le cinéma bis – séries B et Z -, les inclassables du roman noir, de la science-fiction et du rock’n'roll). La Voix des Maisons est le mixage de ces deux éléments, la forme aboutie et définitive de Tout (ce que je sais) vient du noir, mon précédent roman, qui en était le prototype (comme La foire aux atrocités de J.G. Ballard était le laboratoire de Crash).
Dans un territoire de fiction où les frontières entre réalité et virtualité deviennent floues, des créatures étranges vivent des aventures bizarres pendant 64 chapitres (chiffre qui n’est pas dû au hasard, mais planifié à l’avance). Comme le dit un personnage : « Je casse la coquille d’oeuf de mon crâne, il s’ouvre en deux et mon cerveau dégueule son omelette mentale. »
À vous de lire.
Pour conclure, je me permets de citer ma maxime préférée : « Même les paranoïaques ont des ennemis. »

Visiter le site de l’auteur.

Rejoindre le forum de discussion