INDIE-ROCK - Après avoir triomphé dans les « charts » anglaises en 2010 lors de la sortie de leur premier album, les quatre musiciens d’Everything Everything passent par l’épreuve du feu du second album qui souvent marque la continuation d’une carrière ou non. Ce groupe qui revendique des influences de tout horizon et cherche à éviter d’être étiqueter trop facilement réussi-t-il à franchir cette étape délicate ou se brûle-t-il les ailes ?
N’en reste pas moins qu’Everything Everything n’est pas juste un groupe à faire danser. Le quatuor se permet de visiter toutes sortes de thèmes avec panache. Tantôt tristes, tantôt nostalgiques ou gais (voire les deux et encore bien plus), les titres du groupe s’enchaînent en entrecroisant des ambiances clichés qui, mixées entre elles, sortent de ce carcan pour produire un véritable florilège de peintures sonores. Sans revenir sur chaque titre, expliquons quand même que le groupe sait jouer admirablement sur tous les plans. Il se permet en ce sens de nous offrir des titres à la fois heavy et pop, electro et funky, instrumentaux et puissamment rock.
C’est ainsi que la guitare sait se faire acoustique, funky, math rock, mélodique ou arpégée selon le goût et l’humeur du « frontman ». La basse, présente et « groovy » ou effacée selon les parties qu’elle accompagne. La batterie se joint elle aussi à ce feu d’artifice sonore en jouant tour à tour le rôle de simple beat, de percussion endiablée ou de substitut à l’électronique ce qui confère à l’ensemble une note plus organique et chaleureuse. Cela n’empêchant pas le groupe de prendre le contrepied de son propre choix en glissant des parties de synthétiseur psychédéliques, ambiantes voire eighties. C’est en effet en jouant la carte de la tension organique/électronique que le groupe continue à enfoncer le clou en ajoutant même du violon et du violoncelle sur certains de ses titres.
Au final donc, un excellent album produit par un très bon groupe d’Indie. Si l’on devait tenter de résumer cet album en quelques mots et en faisant une comparaison maladroite, on pourrait dire que l’on à faire à un excellent compromis entre TV on the Radio et Elbow qui auraient ajouté du disco et du psychédélique dans leur cuisine. ARC est ainsi l’une des très bonnes surprises de cette rentrée 2013 et constitue un disque vivement à conseiller.