"Faut-il gratter la prostate de tous les hommes qui pissent de travers ? Opérer de la cataracte toutes les personnes âgées qui voient un peu moins bien ?" s'interroge ce matin un éminent professeur de médecine qui regrette le fort pourcentage d’interventions inutiles à l’hôpital (estimé à environ 30%) … La dépense publique en France représente 56% de la richesse produite chaque année, ne pourrait-elle pas être mieux maîtrisée ?
Les Français sont allergiques aux réformes. Ils préfèrent attendre le dernier moment, quand ils ont le couteau sous la gorge pour surtout ne pas choisir les mesures drastiques indispensables, ne pas porter la responsabilité des actions douloureuses, et se voir acculés quand justement il est trop tard. C’est vrai de certains syndicats qui ne s’engagent jamais dans des accords collectifs comportant des sacrifices quitte à provoquer des fermetures d'établissements, c’est vrai aussi de nos gouvernants qui continuent à déplorer l’absence de décision de leurs prédécesseurs longtemps après leur arrivée aux affaires, mais sans rien faire de concret pour inverser les dérives mortifères de la gestion publique.
Alors que l’on gaspille des jours et des nuits à délibérer solennellement sur des réformes de société qui ne présentent aucun caractère d’urgence, on bâcle un budget sur des hypothèses de croissance sciemment optimistes et sans vraiment remettre en cause la structure de la dépense publique, des avantages acquis en période de vaches grasses mais sanctuarisés par l’usage et donc la diminution des déficits. C’est ce que l’on appelle un « effet de cliquet » … Redoutable !
On nous fait tout un barouf médiatique autour de la fraude à l’étiquette sur la viande de cheval substituée à la viande de bœuf, et on voit illico à la télé le retrait de tous les produits dans lesquels pourraient entrer de la viande et les organisations caritatives se disputent la récupération pour les démunis.
Gardons la tête froide : l’industrie agro-alimentaire – malgré ces dérapages inadmissibles – produit d’excellents produits : quand on est pressé, quand on est seul, un plat cuisiné de bonne qualité représente un repas équilibré, varié, permet de suivre un régime peu calorique. Et, dans certains cas, c’est délicieux. On ne reviendra pas en arrière, les femmes travaillent ET ont des enfants, tout ce qui peut leur alléger la tâche est bienvenu.
Dernier clin d’œil de l’actualité : Benoît XVI annonce son renoncement à sa charge papale en pleine campagne électorale en Italie. Il monopolise ainsi tout l’espace médiatique à la place d’un autre vieillard hypermaquillé qui comptait sur sa séduction naturelle pour revenir au pouvoir.
Bon, dans cet océan de nouvelles pessimistes, avec une météo de nouveau hyper humide, c’est la Saint-Valentin. Fêtons l’amour dignement, car c’est la plus belle chose qui nous arrive …..