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Au GIEC, on ment "pour justifier l'action politique"

Publié le 14 février 2013 par Copeau @Contrepoints

Un expert en sensibilité du climat du GIEC pris la main dans le sac à mentir pour "justifier l'action politique".

Par Paul C. Knappenberg & Patrick J. Michaels.

giec perdu dans la science

Voici un essai ou billet de blog intéressant, de James Annan, un scientifique du Programme de Recherche de Projection du Changement Planétaire, de l'Agence pour la Science et la Technologie Terrestre et Marine, au Japon, un chercheur de pointe sur les contraintes qui affectent les estimations de la sensibilité du climat. Annan a depuis longtemps pour opinion, provenant de ses propres enquêtes, que les limites des estimations du GIEC sur la sensibilité du climat de la Terre sont trop larges, surtout vers le haut.

La "queue de droite épaisse" du GIEC dans ses distributions des sensibilités climatiques possibles signifie que le GIEC soutient qu'il existe une possibilité non négligeable que la sensibilité climatique réelle de la Terre – l'augmentation moyenne mondiale de température en cas de doublement de la concentration atmosphérique de dioxyde de carbone – soit de plus que 6°C et peut-être même jusqu'à 10°C. Si les sensibilités du climat étaient en effet si fortes, nous aurions du souci à nous faire. Et tant que le GIEC concède que cette possibilité existe, ça permet à des types de bidouiller des histoires effrayantes autant qu'alarmantes sur ce qui nous attend, si nous ne réduisons pas immédiatement et drastiquement les émissions de dioxyde de carbone.

Mais Annan soutient depuis des années l'argument que la position du GIEC est scientifiquement injustifiée. Et un paquet d'études scientifiques récentes, y compris quelques-unes des siennes, semblent avoir rendu ce point abondamment clair.

Mais il semble que le GIEC soit lent à abandonner ses notions alarmistes.

Dans son dernier billet, Annan signale que le 5ième rapport d'évaluation du GIEC (AR5) en préparation, dû pour plus tard cette année, continue à être suspendu à la "queue de droite épaisse" de la distribution, même face à l'ensemble volumineux et croissant de recherches indiquant le contraire.

Mais ce que je trouve le plus intéressant dans le billet d'Annan est son opinion et sa perspicacité sur la raison pour laquelle le GIEC se comporte de cette façon. Annan suggère que le GIEC est plus lié au résultat d'un "petit sondage d'opinion privé" qu'il ne l'est à une plus vaste littérature scientifique quand il s'agit d'estimations de la sensibilité du climat.

Ce qui suit sous sa plume est accablant :

L'article auquel je me réfère sous l'expression "petit sondage d'opinion privé" est bien sûr Zickfeld et al. dans les Proceedings of the National Academy of Science, PNAS. La liste des sondés dans l'article de Zickfeld sont en grande partie les mêmes qui sont déjà responsables des analyses largement bidon que j'ai critiquées ces dernières années et qui, même si elles étaient valides en leurs temps, sont certainement dépassées maintenant.

De façon intéressante, l'un d'entre eux a affirmé assez ouvertement, dans une réunion à laquelle j'ai assisté il y a quelques années, qu'il mentait délibérément dans ce type d'effort d'explication (c'est-à-dire qu'il exagérait la probabilité d'une sensibilité élevée) de façon à justifier l'action politique. Bien sûr, il pourrait y en avoir d'autres qui mentent dans la direction opposée, et c'est la raison pour laquelle il est bizarre que le GIEC semble se reposer de façon si lourde sur cet article pour justifier son choix, plutôt que de se reposer sur des analyses quantitatives publiées, de données observées. Comme le GIEC ne peut plus défendre ses vieilles analyses de manière un tant soit peu sensée, il semble se rabattre, sans l'étayer, sur "c'est ce que nous pensons parce que nous avons demandé à nos potes". S'étant politiquement mariés à la – politiquement si pratique – "queue épaisse" de valeurs élevées, leur réponse à des preuves nouvelles revient ni plus ni moins à s'enfoncer les doigts dans les oreilles et à chanter "la la la, je ne vous entends pas".

Les rapports d'évaluation du GIEC forment la fondation scientifique de rapports du Programme de Recherche sur le Changement Climatique Planétaire des États-Unis, sur lesquels se repose l'Agence de Protection de l'Environnement EPA, pour justifier de réguler les émissions de gaz à effet de serre aux USA.

Ce que signifie tout ceci devrait être abondamment clair.

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Sur le web.

Lire aussi : Climatologie : comment le GIEC s'organise pour étouffer le débat scientifique.


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Par Jean-Pierre Bardinet
posté le 17 février à 15:09

Pour enrichir le débat, voici une petite synthèse sur la problématique climatique. http://dropcanvas.com/#7Q6L48INFo42CO

Par Jean-Pierre Canot
posté le 16 février à 16:36

SCIENCE SANS CONSCIENCE N’EST QUE RUINE DE L’ÂME !

" Dans un consensus écrasant, la communauté scientifique reconnait que le changement climatique est réel. Les gaz à effet de serre ont nettement augmenté et sont une conséquence de l'activité humaine ", a encore souligné Rajendra Pachauri. »

On vient donc nous expliquer une fois de plus que le GIEC, qui rassemble des scientifiques dont la compétence parait indiscutable, fonctionne par « consensus ». Selon le dictionnaire Larousse, un consensus est un accord de consentement du plus grand nombre. Ceux que l’on appelle les climato sceptiques préfèrent la démarche qui comme le préconise Descartes doit mettre en doute toutes les connaissances qui nous semblent évidentes pour établir un fondement scientifique inébranlable dont sera déduit tout le reste. Pour le GIEC le consensus, accord de la majorité sur des points que l’on ne met pas en doute, relève peut être de la science puisqu’il est pour partie le fait de scientifiques, mais il relève surtout de la politique et pourrait être obtenu par vote, par référendum et pourquoi pas par sondage. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Notre bon François Rabelais aurait-il accepté de faire partie du GIEC ou d’en cautionner les oukases et autres conclusions péremptoires ? Est-il possible et raisonnable en effet, ainsi que le fait le GIEC, de mélanger sans risque science et politique ? Non ! Loin de moi l’idée de sous entendre que la politique se fait au plus grand mépris de la conscience, mais enfin ! Il y a quand même des arrangements, et l’exemple d’Albert Einstein dont les découvertes ont été utilisées aux fins militaires que l’on sait, et qui en a terriblement souffert, montre bien que les politiques sont parfois loin de considérer que pour être véritablement au service de l’Homme, la science doit être liée à cette conscience morale qui caractérise les vrais scientifiques, et peut-être pas toujours ces mêmes politiques. On objectera certes que ce sont les tenants et conservateurs de l’ordre moral, qui s’opposèrent aux travaux de la première dissection humaine que fit à Montpellier, Rabelais, le célèbre curé de Meudon. Ce sont les mêmes qui firent que Galilée condamné à la prison à vie par la Congrégation du Saint-Office aurait murmuré dans sa barbe, le 22 juin 1633 : « Mais pourtant elle tourne ! ». C’est vrai ! Mais après tout n’y avait-il pas chez ces inconditionnels de la conscience morale un soupçon de comportement politique lié au fait qu’il faillait ménager la chèvre et le chou, en l’occurrence faire en sorte que l’école de médecine de Montpellier ne soit pas trop en avance sur les autres ; ou que les partisans du géocentrisme ne soient pas trop brutalement ridiculisés par Galilée. Il a fallu la ténacité de Louis Pasteur pour que son vaccin de la rage passe outre le consensus du monde médical dont il avait le tort de ne pas faire partie. Sans vous inviter Messieurs les scientifiques du GIEC à faire preuve d’un peu de conscience dont on ne veut pas croire que vous êtes dépourvus, pussions nous par contre vous inviter à un peu plus de modestie, en ne considérant pas, comme le firent les géocentristes, que la terre est le centre de l’Univers, et que les petits cirons que nous sommes sur cette terre ont tout pouvoir pour régenter cet Univers et notamment agir de façon irréversible sur les facteurs qui gouvernent le climat. Pour en revenir à la conscience et afin que la science ne devienne pas ruine de l’âme, il serait bon que cette science dirigeât ses recherches, non plus sur les actions sans doute très marginales que l’Homme pourrait avoir sur le changement climatique, mais sur les conditions dans lesquelles l’humanité peut s’adapter à ce changement sur lequel de plus en plus d’entre nous, et surtout de grands scientifiques consensuso-sceptiques croient que ne pouvons que peu de choses. N’oubliez pas que de cette adaptation au réchauffement, entre autres, dépend l’espoir que nous avons tous que ne meurent plus de faim ces malheureux petits dont des dizaines ont disparu dans le monde depuis que vous avez commencé à lire ce commentaire.

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