Là, au pied des Sanguinaires
îlots de porphyres rouge sombre
où finit la terre des hommes
j'ai senti glisser ton ombre
dans le creux de ma main
Sur l'éclat irisant les eaux pourpres
j'ai revu ces matins rouges
belle, de l'écume des nuits
tu laissais danser le monde
dans le creux de ta main
Là, au pied des Sanguinaires
commence et finit la vie d'un homme
dans le haut de tes cuisses
le creux de tes reins
le vide de ta bouche
nous faisions danser le monde
nous faisions danser le monde
Pour Alice
Texte et photo : R.L.