Magazine Poésie
J'aime tes yeux d'aveugle agrandis par les rêves,
Tes yeux hantés de nuit, ne voyant que trop tard
Toute chose, et de prés tes cils quand tu les lÉves ;
Et je voudrais frôler de ma bouche sans fard
Tes yeux purs comme une onde où malgré toi persiste
La Sirène : je veux aspirer ton regard
Mais puisque pour tes yeux l'irréel seul existe,
Sans cesse contemplant d'invisibles beautés,
Trop frêle pour la Vie, et pour l'Amour trop triste,
Tu passes sans les voir tous deux à tes côtés.