Bravo. Alors que la pauvreté ne cesse d’augmenter en Europe, voici la réponse des responsables étatiques. Bien vu.
Chacun ses pauvres. Elle est belle, la solidarité européenne.
« D’après le projet de budget européen, l’UE consacrera 2,5 milliards d’euros pour l’aide alimentaire sur la période 2014-2020 alors qu’elle y consacrait 3,5 milliards d’euros sur la période précédente (2007-2013). Soit une baisse de 30% des crédits, alors que les associations estimaient que les besoins étaient de l’ordre de 4,75 milliards d’euros comme le rappelle Le Monde.
En diminuant de 30% les crédits, « les chefs d’Etat demandent aux pauvres de sauter un repas sur deux », ont ironisé, dans un communiqué, les associations chargées de la distribution de cette aide (Croix-Rouge, Secours populaire, Restos du cœur et Fédération des banques alimentaires). Et encore, les pauvres auraient pu être à la diète totale : il a été envisagé de supprimer ce fonds. En grattant un peu, d’autres économies sont pourtant possibles : baisser les retraites des eurodéputés ou assainir la gestion de la cagnotte des assistants parlementaires, entre autres.
En attendant, le ministre délégué à l’agroalimentaire, Guillaume Garrot, a promis que le gouvernement français compenserait cette baisse « à l’euro près ». Restons prudent : « Ni le président de la République ni son premier ministre n’ont confirmé cette information », a tenu à préciser Lefigaro.fr. »
L’aide à ceux qui ont faim devient ainsi, peu à peu, étrangère à l’action publique, dépendante des miettes qu’une Europe malade de la rigueur répugne de plus en plus à lâcher, et dévolue à un secteur caritatif débordé.
Source: Politique.net