"Vendredi soir" Emmanuèle Bernheim ou D'une certaine mise en abyme

Publié le 13 février 2013 par Sébastien Michel
Paris, 18 janvier 2013, Vendredi soir. Dehors, il neige. Il fait froid. Je suis au chaud, emmitouflée dans un plaid ivoire, je plonge dans "Vendredi soir"... Elle s'appelle Laure. Demain matin, elle emménage avec son amoureux, François. Ce vendredi soir est donc le dernier qu'elle passe sans lui. En déplacement professionnel, c'est seule qu'elle se rend à un dîner chez des amis. Les placards sont vides. Les cartons sont faits. Elle regarde son petit appartement avec une certaine nostalgie puis sort et prend sa voiture. Petit détail, elle a oublié que c'était un jour de grève.

Les rues sont encombrées de véhicules et de piétons pressés. Elle décide de laisser monter un auto-stoppeur. Il s'appelle Frédéric. Il sent le cuir, le tabac et porte un parfum qui la charme. Ils vont passer ce vendredi soir ensemble. Et puis la nuit, aussi...
Ce roman est un hymne à l'imagination féminine. Mieux, une ode à la sensibilité d'une femme qui se trouble, s'emporte dans des fantasmes roses jusqu'à laisser céder ses sens à la tentation. D'une finesse et d'une justesse rare, les mots d'Emmanuèle Berhneim révèlent nos désirs et nos pensées intimes quand, femme, nous nous trouvons face à un homme, qui nous attire. Que celle qui n'a jamais fantasmé sur un bel inconnu croisé au hasard de son chemin, me lance le premier rouge à lèvre ! Bien sûr, on ne cède pas à chaque fois ! Néanmoins, avouons qu'il est parfois délicieux de se laisser glisser à des rêveries érotiques... Moi, je l'avoue et je souris, parce que l'histoire de Laure, pourrait être la mienne et sans doute, la nôtre...
"Vendredi soir", une lecture au souffle chaud et aux frissons au bord des pages, à savourer sans modération...