En Novembre 2013 se tiendra à Rome la Conférence Internationale sur la Nutrition (CIN), qui fait suite à la première CIN organisée en 1992. Cette conférence, organisée conjointement par la FAO et l’OMS, a pour objectif de passer en revue les progrès accomplis au cours des vingt dernières années, et d’identifier les défis qui subsistent ainsi que les améliorations désormais possibles en matière de nutrition.
Première conférence d’envergure mondiale consacrée exclusivement aux problèmes de nutrition du 21ème siècle, la CIN + 21 sera à n’en pas douter un évènement politique majeur pour tous les acteurs impliqués dans la lutte contre la malnutrition. Elle a en effet pour objectif affiché de déboucher sur l’élaboration d’un cadre multisectoriel mondial indiquant un ensemble de mesures concrètes pour améliorer la nutrition à travers le monde.
Pour ce faire, la CIN a vocation à refléter la nature multisectorielle de la nutrition, qui est de fait déterminée par un grand nombre de facteurs relevant tout autant du secteur de l’agriculture que de l’eau et l’assainisssement, la santé, l’éducation, ou encore la protection sociale. Pourtant, les documents préparatoires de la conférence laissent présager que les thèmes de l’agriculture et de l’alimentation seront prédominants dans les discussions laissant peu d’espace aux autres secteurs déterminants dans la lutte contre la malnutrition.
Face à ce constat, Action contre la Faim a décidé d’appeler l’OMS à s’impliquer davantage dans cet évènement, au travers d’une lettre ouverte adressée à Margaret Chan, directrice générale de l’OMS. L’objectif de cette lettre, qui a été co-signée par les organisations amies Concern, Helen Keller International, International Center for Research on Women, International Medical Corps, Save the Children et Valid International, est de faire en sorte que le rôle primordial de la santé dans la nutrition soit réaffirmé. En effet, la sous-nutrition, et notamment la malnutrition aiguë sévère qui tue encore aujourd’hui près d’un million d’enfants chaque année, ne pourra être éradiquée sans le concours de tous les acteurs de santé.
(c) FAO/Giulio Napolitano