Peut-être attendais-je trop de ce roman… L’idée de départ m’a plu et m’a donné envie de découvrir qui était l’auteur de ces massacres à priori sans mobiles. Mais j’avoue que ma lecture a été plutôt laborieuse et mon avancement s’est fait par à-coups.
La raison ? Une façon d’amener l’information à laquelle je n’ai pas accroché. Plutôt que de nous faire vivre l’enquête sur le terrain, au fur et à mesure de son avancement, l’auteur a choisi de passer par le commissaire Langelier. A quelques heures de la retraite, ce dernier nous raconte l’enquête clandestine qu’il a menée pendant dix ans. Cette présentation met automatiquement les évènements à distance, j’ai eu l’impression de lire un compte rendu d’enquête et je n’ai pas du tout ressenti la tension, la pression et les difficultés de terrain. Or, ce qui me plait, dans la lecture d’un roman policier, c’est justement de ressentir le stress et l’urgence de la situation. Pour le coup, c’est raté…
En plus, certains éléments coupent l’élan de la lecture : les pensées de Langelier « polluent » l’avancement de l’enquête, les numéros des pièces à conviction et des procès verbaux n’apportent aucune information puisqu’ils ne sont pas présentés dans le livre, les personnages n’ont rien de sympathique…
Et si la chute pourrait étonner certains, elle reste néanmoins banale dans la mesure où elle a déjà été écrite et lue par ailleurs. Mon bilan de cette lecture ? Vous l’aurez compris, je suis plutôt déçue…
Adieu – Jacques Expert – Sonatine – 2011