Magazine Humeur
«Robocog». Ni Paris ni Londres n’ont été informés de la présence sur leur sol d’une unité d’élite de la Police armée populaire (PAP). Chargée de protéger la flamme 24h sur 24, tout au long des 137 000 km de son parcours, cette équipe de 70 hommes, 30 sur le parcours à l’étranger et 40 pour la Chine, a été constituée en août 2007 par le Bocog, le Comité chinois d’organisation des Jeux de Pékin. Ces «robocog» sont «tous grands, beaux et puissants» et ont suivi un entraînement «comparable à celui des athlètes de décathlon», selon le quotidien Beijing Times. Ils ont aussi reçu, explique leur chef Zhao Si, une formation de «bienséance» et de «langues étrangères, français, anglais, allemand, espagnol et japonais». Ils ont été sélectionnés dans toute la Chine au sein de la PAP, force de 2 millions d’hommes selon les médias chinois. La PAP, police à statut militaire, est l’équivalent de la gendarmerie française, chargée de la sécurité des dirigeants chinois et du maintien de l’ordre. Depuis le 14 mars, début des émeutes au Tibet, la plupart de ses membres sont disséminés dans les régions agitées de la Chine, Tibet ou provinces peuplées de musulmans ouïgours. Ce sont eux qui «ont ramené le calme dans la région autonome», selon l’expression consacrée des dirigeants chinois.