Degooglisation

J'avais déjà eu l'occasion d'en parler ici, et à plusieurs reprises : le monopole tous terrains de Google suscite chez moi, comme chez beaucoup d'utilisateurs d'Internet, un certain nombre d'inquiétudes. La question essentielle étant : jusqu'où iront-ils ?

Tardivement (plus d'un an après sa sortie, ce qui en temps Internet correspond à une éternité), je viens de terminer la lecture du livre de Daniel Ichbiah : Comment Google mangera le monde.

Je vous recommande la lecture de ce livre, si ce n'est déjà fait. Un ouvrage très bien documenté (comme toujours en ce qui concerne l'auteur), et un propos tout à fait impartial (malgré le titre du livre qui aurait pu laisser supposer le contraire).

Je ne me sens évidemment pas le droit de vous résumer le livre ou de vous en livrer des extraits, mais je me permettrai toutefois de faire écho à Daniel, lorsqu'il nous rappelle en substance que le succès colossal de Google ne doit pas nous aveugler, notamment sur la qualité des services qui existent chez d'autres acteurs du web.

Ce que j'avais prévu depuis pas mal de temps est arrivé. Si le livre de Daniel ne m'a pas influencé au sens propre du terme, il m'a néanmoins conforté dans cette idée que j'avais à l'esprit depuis longtemps : confier à Google une trop grande part de notre expérience utilisateur sur Internet n'est pas prudent.

C'est ainsi que, pour revenir quelque peu à la prudence, j'ai pris quelques dispositions.

D'abord, ce qui ne change pas :

• mes mails restent sur Gmail, car je n'ai pas trouvé mieux.
• je garde Google Analytics, car au-delà de sa gratuité c'est un outil fort complet et très bien conçu ; parallèlement, pour les stats du jour en temps réel, j'utilise également MyBlogLog en version payante.
• je reste affilié au programme AdSense, même si quelques anomalies (constatées justement grâce à MyBlogLog) commencent à me "chiffonner" un peu.

Maintenant, ce qui change :

• je n'utilise plus du tout iGoogle ni Google Reader ; Netvibes et Bloglines me conviennent parfaitement.
• je rabats mes photos sur Flickr.
• mes vidéos sur Daily Motion.
• j'ai désinstallé la Google Toolbar.
• mais le changement le plus radical est que mon moteur de recherche par défaut est désormais Exalead. Un moteur de recherche français qui à ce jour indexe plus de 8 milliards de pages, donne des résultats d'une pertinence très séduisante, et dispose de fonctionnalités inédites. Je ne résiste pas à l'envie de vous en délivrer une copie d'écran ci-dessous.

Me voilà donc en phase de "dégooglisation". Et comme le dit Daniel en conclusion de son livre : "l'avantage des services gratuits, c'est qu'on peut en changer facilement". A vous !

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