L'agence officielle coréenne KCNA a confirmé: "Un troisième essai nucléaire a été mené avec succès", déclarant que cette opération avait pour but de "protéger la sécurité nationale et la souveraineté du pays contre l'hostilité continue des États-Unis".
Plutonium ou uranium, les États-Unis tentent de confirmer la nature atomique de l'explosion ainsi que l'ampleur du test, grâce à des capteurs et un avion "renifleur" dépêché sur la base d'Okinawa. Selon une source militaire occidentale dans la région, "Il est très difficile de préciser la nature d'un test souterrain". A quelques heures du discours sur l'état de l'Union de Barack Obama, des analystes comme le professeur Masao Okonogi à l'université Keio au Japon explique: "La tactique nord-coréenne est de créer une situation de crise et de presser la communauté internationale de négocier avec eux. Le Nord ne va certainement pas s'arrêter là et il va faire traîner cette crise nucléaire jusqu'en juillet, lorsque Washington célèbrera le 60e anniversaire du cessez-le-feu de la guerre de Corée (1950-1953). Pyongyang veut que cet armistice soit transformé en traité de paix, jamais conclu depuis 60 ans".
Quant à la communauté politique internationale, elle condamne de façon unanime ce nouvel essai nucléaire souterrain. Le président américain Barack Obama a dénoncé un acte hautement provocateur; la Chine témoigne sa colère; le Royaume Uni le condamne fortement; pour la Russie c'est une violation des résolutions de l'ONU; la France condamne avec la plus grande fermeté; l'Allemagne réclame des nouvelles sanctions contre la Corée du Nord.