Un moyen de diversification
Les CFD donnent aisément accès au concentré de techniques de base des gérants d’actifs professionnels : diversification géographique, diversification des classes d’actifs et possibilité de vente à découvert. Avec des coûts fixes relativement modestes, justifiés par le fractionnement du capital investi qu’implique l’effet de levier, l’instrument permet d’investir sur l’ensemble des actions françaises, américaines, chinoises… et tous types de devises ou de matières premières, en temps réel. Les phases de corrélation entre classes d’actifs étant assez rares, accéder à un panier d’actifs diversifiés en un clic offre une protection bienvenue dans les phases baissières. Quant à la possibilité de vente à découvert, loin d’être nécessairement spéculative, cette pratique jusqu’à présent réservée aux initiés a pour avantage de procurer aussi une couverture à la baisse. En y recourant, les investisseurs particuliers peuvent protéger leur capital quand les marchés baissent, en vendant leur CFD sur indice ou sur valeur pour le racheter à prix inférieur et ainsi bénéficier de la différence de cours.
Guerre des devises
Mais aujourd’hui, alors que l’environnement de marché est plus optimiste pour les investisseurs, ces derniers ne privilégient-ils pas un retour en bourse via l’acquisition de titres vifs traditionnels, plutôt que les CFD ? Pas vraiment. La détention d’actions ou autres actifs classiques n’est pas vraiment en concurrence avec les CFD. La plupart des amateurs de CFD sont par ailleurs des investisseurs boursiers de plus ou moins longue date, détenant très souvent un PEA. Le recours au CFD n’est qu’un moyen moderne de diversifier ou de dynamiser son portefeuille de titres, par une approche plus active et plus immédiate, de trading à court terme. En somme, dans le langage des gestionnaires d’actifs professionnels, une combinaison entre allocation d’actifs stratégique, de cœur de portefeuille et allocation d’actifs tactique. Et quid des sous-jacents favoris des investisseurs en CFD ?De toute évidence, une tendance se détache fortement aujourd’hui. Les investisseurs souhaitent ardemment tirer parti de la guerre des devises menée par les différentes banques centrales. Sur les devises, les parités telles EUR/JPY, EUR/USD ou EUR/AUD sont parmi les plus appréciées. Les indices ne sont pas en reste, CAC et le Dow Jones en tête. Pour la diversification, les CFD sur l’OR et sur le Pétrole sont recherchés. Enfin, malgré l’accès à plusieurs milliers d’actions internationales, les clients français opèrent un retour sur les CFD des actions du CAC 40. Signe d’un enthousiasme retrouvé ou effet d’aubaine pour échapper à la nouvelle taxe ?
À propos de l’auteur : Fabrice Cousté est directeur général de CMC Markets France, l’un des principaux courtiers dans le monde.