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Les gestionnaires de Black Creek misent sur Google

Publié le 12 février 2013 par Fabien Major @fabienmajor
Evelyn Huang et Richard Jenkins de Black Creek

Evelyn Huang et Richard Jenkins de Black Creek

Les anciens piliers de Trimark ont connu une année 2012 formidable. Leurs 3 fonds Black Creek ont bénéficié des idées «maîtresses» de Bill Kanko et de Richard Kenkins et ont surclassé les gestionnaires semblables et les indices boursiers en réalisant plus de 20% chacun.

Jenkins qui a longtemps été aux commandes du fonds Trimark Équilibré Mondial a retrouvé sa touche avec le mandat équilibré mondial et le mandat d’actions internationales Black Creek. Au cours des 12 derniers mois, le fonds international Black Creek a obtenu un rendement de 31%, soit le double de la moyenne de l’industrie. 100 000$ investi il y a 4 ans, vaut aujourd’hui 178 000$.

Se qualifiant eux-mêmes de «stock pickers», les associés de Black Creek portent leur attention sur les sociétés individuelles et leurs perspectives.

«Nous sommes toujours des sélectionneurs de titres dans un monde « macro ». Bien que nous ayons des opinions sur l’ensemble mondial des économies, des marchés, des technologies et des tendances, nos portefeuilles sont un rassemblement d’idées individuelles. Une partie de la volatilité et des mouvements qui caractérisent l’investissement macro devrait être avantageux pour nous au fil du temps, mais cela pourrait signifier que nous sommes très différents des marchés à plus court terme. Les deux dernières années ont suivi cette tendance. Nous cherchons à ajouter de la valeur à long terme.»

Parmi les titres qui les ont enrichis, notons; Adobe, Boart Longyear, ElringKlinger, FTI Consulting, Carnival , Grupo Televisa, Hamamatsu, Invensys, Makita, McKesson et Wienerberger.

Google est sous-évalué

Comme ils ne se préoccupent que de 25 à 30 titres à la fois, ils ont une parfaite connaissance des particularités de chacun. Présentement l’équipe Black Creek mise gros sur Google.

«Notre opinion sur Google est qu’il s’agit d’un cas où les investisseurs voient l’arbre, mais que celui-ci cache la forêt. Google est en position pour faire croître de manière importante ses activités publicitaires en regroupant ses différentes offres afin d’en savoir davantage sur chaque utilisateur et, par conséquent, d’adapter ses publicités pour chaque utilisateur de façon plus optimale.»

Pour 2013, ils sont plutôt optimistes. Selon eux, les mesures de stimulation monétaire coordonnées en Europe, aux États-Unis et en Asie maintiendront les taux d’intérêt à court terme à un faible niveau, et la possibilité de voir une croissance économique mondiale continue est de plus en plus grande.

Ils considèrent que les actions anticiperont la reprise économique mondiale même si la croissance mondiale demeure faible au cours des prochaines années. Nous devrions assister à un désendettement plus marqué au sein des banques et des pays, et la réduction des dépenses fiscales effectuée par les gouvernements continuera à affecter la croissance. Les cours boursiers seraient donc favorables par rapport aux obligations et à la liquidité.

Et quelles seraient les sources d’inquiétudes qui pourraient sonner la fin de la récréation?

«Si nous ne devions avoir qu’une seule préoccupation, c’est que les marchés semblent positionnés pour faire face à une nouvelle bulle. Les politiques monétaires de partout dans le monde favorisent la croissance, mais nous obtiendrons peut-être cette croissance uniquement dans le monde financier plutôt que dans le « vrai monde ». Il est tôt, mais nous restons vigilants.»


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