La consommation est devenue la nouvelle religion que nous vénérons sur l’autel du capitalisme présent dans les centres commerciaux, ces lieux de culte moderne.
La consommation excessive, c’est nous!
L’Amérique du nord contient 6% de la population, mais consomme 45% des ressources de la planète. De même, les autres pays industrialisés représentent 19% des habitants de la terre, et utilisent 30% des ressources naturelles. De plus notre demande actuelle dépasse de 40% les capacités de régénération annuelle des richesses naturelles et la tendance ne cesse de s’accentuer depuis 1986.
La consommation au détriment de la société
La tendance à la surconsommation reflète un défaut majeur de nos sociétés. L’argent est devenu le centre de toutes nos préoccupations au détriment des relations humaines et de l’entraide communautaire. Les nouvelles technologies et l’exclusion sociale isolent les individus. Ces derniers se croient seuls devant une situation de détresse qui touche, en fait, une part bien plus importante de la population qu’on ne le croit.
Une société malade de sa consommation
L’Occident est malade, malade d’individualisme, de matérialisme et d’une absence complète de spiritualité. Nous nous réfugions dans la consommation afin d’oublier nos véritables tracas, la détérioration de l’environnement ainsi que les problèmes sociaux autour de nous. Cela explique la consommation maladive et l’endettement massif via les cartes de crédit de toutes sortes qui est à l’origine de la présente crise financière mondiale. Soyez heureux maintenant et payez beaucoup plus cher plus tard!
À moins de vivre dans le fond des bois ou d’être sans-abri, nous sommes tous enclin à la consommation. Que voulez-vous? Nous n’avons aucune alternative afin de vivre dans la société qui est la nôtre. Que cela soit pour éviter une pauvreté extrême à nos enfants ou pour leur permettre un environnement matériel digne de ce nom, nous n’avons guère le choix.
Nous sommes tous des consommateurs dans cette société capitaliste et nous tentons en tant que simples individus d’en tirer ce qu’il y a de meilleur. Mais cela ne veut pas dire de consommer sans tenir compte de nos convictions en surconsommant de manière irresponsable.
Influencer l’économie par nos choix de consommation
Le livre de Laure Waridel, «Acheter, c’est voter», nous démontre qu’il est possible de consommer et d’influencer l’économie par nos choix de consommation. L’achat de biens ne se limiterait plus seulement à la satisfaction des besoins matériels, mais pourrait influer sur des choix politiques ou socio-économiques. En fait, le plus important est de choisir le mieux possible nos achats en favorisant les produits locaux à teneur écologique ou en choisissant des marchandises étrangères issues du commerce équitable. Mais le plus important est de limiter nos pulsions consommatrices rendues excessives à cause de la publicité envahissante.
Pour résumer, la solution à ce problème de consommation réside en nous même. Ainsi, nos choix individuels deviennent la seule voie possible pour atteindre un équilibre psychologique dans nos vies et préserver l’environnement de notre consommation incessante.
Le changement vers un monde écologiquement sain ne s’applique pas seulement par la promulgation de lois environnementales, mais par une remise en question essentielle de notre mentalité ainsi que de notre mode de vie.