TW Hydrae et son disque
1 - Avant la découverte d’une exo planète
TW Hydrae est l'étoile variable de type T Tauri la plus proche du Soleil, située à 56 parsecs dans la constellation de l’Hydre. TW Hydrae n’est âgée que de 5 à 10 millions d'années. L'étoile dispose d’un disque protoplanétaire de poussière et de gaz, qui a été observé avec le télescope spatial Hubble. La taille de TW Hydrae est de quatre cinquièmes de celle du Soleil, et son disque protoplanétaire dispose d’un rayon équivalent 200 ua. TW Hydrae est une jeune étoile qui a entre huit et dix millions d’années, soit à peine cinq centièmes de l’âge du Soleil, et dont la surface est encore secouée par de violentes explosions de plasma.
Son disque proto-planétaire contient tous les ingrédients de base pour la fabrication de planètes. Ils sont constitués principalement d'hydrogène moléculaire froid, lequel est très transparent et pratiquement invisible. Le disque contient des poussières sous la forme de petits grains, et aussi de l'eau glacée. La glace est très difficile à détecter, mais certaines d'entre elles sont transformés en gaz par la lumière ultraviolette intense des étoiles proches Une partie de la vapeur d'eau détectée est très froide, au-dessous de 100 Kelvin (-170 degrés Celsius), ce qui signifie qu'elle doit se trouver à une distance considérable de l'étoile.
Observer un tel disque massif autour de TW Hydrae est inhabituel pour les étoiles de cet âge parce que, en quelques millions d'années, la plupart du matériel est habituellement incorporé dans l'étoile centrale ou des planètes géantes, ou a été emporté par son vent stellaire fort.
Seule une petite quantité de l'eau se trouve sous forme de vapeur, mais trouver sa signature à ces grandes distances signifie que la glace d'eau est présente dans toutes les régions extérieures du disque de matière. L'eau est importante pour aider les grains de poussière à s’agglomérer, formant des astéroïdes et des comètes. Certains d'entre eux vont entrer en collision, pour finalement former des planètes comme la Terre, et en étudiant TW Hydrae nous cherchons à quelque chose de semblable aux premiers stades de notre propre système solaire.
2 – La découverte
Une jeune exoplanète a été découverte, encore reliée au disque de poussières stellaires. Elle a entre huit et dix millions d’années, et il s'agit de la plus jeune planète extrasolaire connue à ce jour. Baignant toujours dans le disque de gaz et de poussière entourant son étoile, elle fournira de précieux renseignements sur la formation des systèmes planétaires. TW Hydrae b est dix fois plus massive que Jupiter, tourne autour de son étoile en 3,56 jours à une distance de 6 millions de kilomètres de son étoile, soit 4 % de celle séparant la Terre du Soleil . Hydrae b est la preuve que les planètes peuvent se former en 10 millions d'années avant que le halo de naissance de l'étoile-hôte ne se dissipe
« C'est l'une des découvertes les plus passionnantes dans l'étude des planètes extrasolaires, se réjouit Thomas Henning, directeur du Planet and Star Formation Department au MPIA. POUR LA PREMIERE FOIS, NOUS AVONS DIRECTEMENT MONTRE QUE LES PLANETES SE FORMENT EN EFFET DANS LES DISQUES CIRCUMSTELLAIRES.
COMMENTAIRES
Dans un premier temps, on nous affirmait que le matériau pour la formation des planètes était disponible, puis advint la découverte de TW Hydra b toute formée en un laps de temps extrêmement court puisque l’étoile centrale TW Hydra est à peine âgée de 8/10 millions d’années. Il faut donc croire que le fameux matériau disponible constitué d’hydrogène moléculaire et de particules d’eau extrêmement froides ne sert plus à la fabrication des planètes puisque TW Hydra b existe déjà : quant au mode de genèse des planètes, l’astrophysique standard n’est plus à une contradiction près. L’important est de maintenir valide le modèle dit des planétésimaux qui envisage cette formation par « collage » des poussières et la découverte de l’eau apparait bienheureuse pour servir de liant. Nous avons déjà largement critiqué cette genèse abracadabrante par agglomération de tas de cailloux spatiaux pour qu’il ne soit pas nécessaire d’y revenir. Et il ne suffit pas d’affirmer que : « pour la première fois, nous avons directement montré que les planètes se forment dans les disques circumstellaires. » pour le prouver réellement.
Ce compte rendu d’observation nous apporte seulement la preuve qu’étoiles et planètes se forment dans le même temps et selon la même procédure – ce qui explique qu’une planète puisse exister à proximité d’une étoile très jeune, comme nous le suggerons selon une planètogenèse alternative.
Pour s’informer sur cette genèse alternative voir : http://lesnouveauxprincipes.fr/cosmophysique/12-formation-du-systeme-solaire