La facilité adoptée pour se dédouaner a été de faire porter le chapeau par le maillon
faible de la chaîne , les sociétés roumaines, le bouc émissaire facile en niant ses responsabilités sauf que le client final s'intéresse au
distributeur final et non à la source qu'il ne connait même pas. C'est aux intermédiaires qui
se font du bénéfice sur le dos du client de faire leur job.
http://www.francetvinfo.fr/video-info-france-2-nous-avons-vendu-de-la-viande-de-cheval-comme-de-la-viande-de-cheval-assure-un-abattoir-roumain_249069.html
Un exemple ici qui montre que le secteur de la distribution de viande est complètement flou et incohérent.
On découvre que la viande roumaine peu importe sa nature passe par plusieurs sociétés écrans avant d'atterrir dans l'assiette du consommateur. Je parle bien de sociétés écran parce qu'à part se faire de l'argent, elles n'apportent aucune valeur ajoutée à la viande. Prenons le cas des produits Findus, Ce produit est fabriquée par une société luxembourgeoise du groupe Comigel qui se fournit auprès de la société spanghero chapeautée par le groupe Poujol qui s'est fourni auprès d'un trader et qui lui même s'est fourni auprès d'un trader qui aurait acheté sa viande en Roumanie. La question est de savoir s'il est normal d'avoir autant d'intermédiaires sur une denrée oh combien délicate et qui plus est sans exercer le moindre contrôle dessus. voir article ci-joint ici .
La société spanghero souhaite se dédouaner en indiquant qu'elle a acheté de la viande de boeuf en s'appuyant uniquement sur l'étiquetage mais a t-elle vérifiée le produit ? pas du tout. Spanghero a juste servi d'intermédiaire et là, ce n'est pas normal . "Dans le cadre de son activité de négoce, la société Spanghero, précise avoir acheté et revendu en l'état des produits étiquetés "minerai de boeuf désossé surgelé UE (origine Roumanie)" à son client Tavola, conformément à ses demandes. Aucune transformation n'a été faite sur les produits vendus à son client." précise encore le communiqué. Tavola est la filiale luxembourgeoise de l'entreprise française Comigel qui produit les lasagnes incriminées, et qui transforme la viande.
En résumé, nous sommes dans un secteur hyper sensible où tout le monde fait confiance à tout le monde par mesure surtout d'économie et que le dindon de la farce, c'est le consommateur qui quel que soit le résultat de l'enquête payera les pots cassés et ceux qui se seront faits du blé sur la viande s'en sortiront une nouvelle fois blanchis. La leçon a tiré est que l'expérience de la crise de la vache folle, de la tremblante du mouton
ou de la grippe aviaire n'a servi à rien.
Le citoyen consommateur pensait que la traçabilité était parfaite, que les contrôles étaient absolus mais à vrai dire, on peut comprendre son désarroi surtout au vu du délai entre l'alerte anglaise et la réaction française, près de deux semaines. Dans cette affaire, ce sont les industriels qui ont triché, fait preuve d'irresponsabilité totale mais le politique a aussi une lourde part de responsabilité en n'ayant pas assuré la sécurité alimentaire. La faille est énorme et elel aura du mal à être comblée.
http://www.lindependant.fr/2013/02/09/la-societe-spanghero-poursuit-son-fournisseur,1726078.php
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/agroalimentaire-biens-de-consommation-luxe/20130209trib000747806/lasagnes-findus-le-circuit-infernal-de-la-viande-de-cheval.html