- qu’il y avait du cheval dans les lasagnes. Et la Terre tremble. Auchan, Casino, Carrefour, Cora, Monoprix et Picard ont retiré ce week-end les produits de Findus et de son sous-traitant Comigel, lasagnes, cannellonis, spaghettis bolognaise, moussakas et hachis Parmentier. Les fronts sont en sueur. Les estomacs se tordent. Les cerveaux bouillonnent ou gèlent, on ne sait plus trop. Comigel, le sous-traitant basé à Metz qui a fabriqué les lasagnes, a son usine au Luxembourg, son fournisseur, le groupe français Poujol, holding de la société Spanghero, a acquis la viande surgelée auprès d’un trader chypriote, qui avait sous-traité la commande à un trader situé aux Pays-Bas, ce dernier s’étant fourni auprès d’un abattoir et d’un atelier de découpe situés en Roumanie. On se gratte les crânes. On se regarde peut-être en chiens de faïence, ou chiens de Limoges, pays de la porcelaine, en ce temps de hasards géographiques, ou on se regarde en chiens de fusil, du boucher, qui aiguise ses couteaux pour couper les animaux yeux fermés. On se perd, on s’y perd, on vitupère aussi. Lorsque des tsunamis informationnels viennent bouleverser notre esprit, on a du mal à ne pas le perdre !
- que le pape Benoît XVI a annoncé lundi sa démission pour le 28 février, dans un discours prononcé en latin lors d’un consistoire au Vatican. L’a-t-on bien compris ? Les traducteurs latin-autres langues du monde ont-ils bien fait leur job ? L’information provient du porte-parole du Saint-Siège. Doit-on lui faire confiance ? Le pape renoncera à son ministère à 20 heures, le 28 février, situation quasi inédite au sein, au seing, aux saints de l’Eglise catholique. Commencera alors la période de sede vacante, siège vacant. Je ne savais même pas. Qu’un pape pouvait démissionner. Je croyais qu’ils mourraient. Simplement. J’en perds ma ponctuation. S’il faut désormais créer des âges, des pensions et des maisons de retraite pour pape, ça change tout ce qu’on croyait ! Lorsque des tsunamis informationnels viennent bouleverser notre esprit, on a du mal à ne pas le perdre !
- que c’est prouvé. Alors, donc, on avait raison. On aurait dû parier. On aurait gagné. On aurait dû se faire plus confiance. Maintenant, c’est prouvé de chez prouvé. On le pensait, on l’affirmait parfois, même face à des contradicteurs féroces. Désormais on peut leur clouer le bec. Puisque c’est prouvé ! Il existe une association entre la pathologie mentale et la créativité. Les troubles psychiques et le souffle de la création vont de pair. Les diagnostics psychiatriques posthumes se multiplient et la psychobiographie explique certaines œuvres. Encore une preuve. Pris à part, et non pris à pic, et encore moins priapiques, les écrivains se révèlent être de manière statistiquement significative plus à risque pour toutes sortes de pathologies psychiatriques. C’est absolument génial de chez génie, sans bouillir, là, à froid, non ? Lorsque des tsunamis informationnels viennent bouleverser notre esprit, on a du mal à ne pas le perdre !