Papa est en voyage d’affaires

On vit une époque formidable, chaque jour nous apporte notre dose d’ébahissement et d’étonnement. Etonnez-moi Benoît chantait l’autre, on est servi. Hier lundi, le tonnerre a ébranlé tous les clochers de France et de Navarre, le pape Benoît XVI, 85 ans, a annoncé qu'il démissionnera le 28 février, n'ayant plus «les forces» de diriger l'Eglise en raison de son âge. Il a fait part de sa décision lors d'un discours prononcé en latin au cours d'une réunion de cardinaux au Vatican.

Sans être du jamais vu, de mémoire d’hommes on n’a pas trace d’un tel évènement et la situation ne va pas manquer d’alimenter les conversations, des plateaux télé aux comptoirs des bars en passant par les chapelles de toutes obédiences. Commentaires et interrogations vont pleuvoir.

N’étant pas théologien, la première question me venant à l’esprit, dans quelques semaines après l’élection d’un nouveau pontife, le monde chrétien va se retrouver avec un Pape en cours d’exercice et un pape à la retraite. Un qui bosse et l’autre qui bulle, si j’ose dire… Or, le pape n’est-il pas, en tant que chef suprême de l’Eglise catholique romaine, une sorte d’incarnation de Dieu sur terre ? Ne va-t-on pas alors se retrouver avec deux (presque) Dieux d’un coup ?

Ceci dit, ça la fiche un peu mal pour l’Eglise, quand le capitaine quitte le navire le premier, on doit se faire du mouron. Après la fin du monde reportée à une date ultérieure mais non précisée, un pape qui se tire en abandonnant sa mitre au premier volontaire venu. Bigre de bigre, que vont devenir les enfants du Bon Dieu quand on va leur apprendre que papa est parti en voyage d’affaires ?