Il aimait le voyage, le voyage devient pour lui la seule issue de secours. Le roman, très cinématographique (les références au cinéma sont nombreuses) constitue une sorte de « road movie ». Le récit, débute en septembre 1966. René vient d’être arrêté pour désertion sur une route de Grèce. Le statut de repris de justice ne le lâchera pas jusqu’au bout du roman. De Marseille, il est transféré dans la prison militaire de Verdun. Après un hiver éprouvant, tant du point de vue humain que physique, il parvient à s’enfuir et, au moment de l’évasion, tue un homme. Sa cavale échevelée le mène à Marseille puis en Corse où il passe quelques mois. Il y retrouve la chaleur du soleil et le contact au corps torride de Béatrice, la petite amie d’un certain Valentin, son premier allié sur ce chemin périlleux où les hommes sont des loups pour l’homme. Grâce à l’aide de Béatrice, il se cache dans un monastère (épisode hors du temps qui annonce dans une certaine mesure à la fois celui de la montagne du Monténégro et celui des chapelles grecques)
Au moment où René explique à sa façon à un moine lubrique comment trouver « le chemin des femmes », la principale intéressée, Béatrice, revient avec Valentin et l’aide à quitter le territoire français et à passer à l’étranger sous la fausse identité de Valentin Jeudi (nom de celui dont le visage, suite à une violente agression, est devenu « un masque »).