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Get ready for love

Publié le 12 février 2013 par Euphonies @euphoniesleblog

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Nick Cave - Push the Sky Away

Nick Cave est né le 22 septembre 1957 en Australie. En 1973, rencontrant Mick Harvey, il fonde son premier groupe The Boys next door. Puis the Birthday Party. Puis s’acoquine avec les Bad Seeds. Puis fonde Grinderman.

Voilà. La part biographique. Je pourrais rajouter que son père était prof de litté et sa mère bibliothécaire. Et de confession anglicane. J’éclairerais sans doute une part de ses obsessions liturgiques et de son sens du verbe. Mais je crains que ce soit un peu court, je crains de rater le coche. Surtout pour Nick Cave. Mais ça vaut pour d’autres. Reprenons donc.

J’aime Nick Cave. Ma pudeur naturelle et ma lointaine appartenance à l’exaltation adolescente m’interdisent les autres verbes : aduler, admirer, respecter, adorer. Trop juste. L’artiste invite plutôt à la lente incandescence et au recueil laïque. Parce qu’il semble saugrenu d’être fan de Nick Cave comme on déchire sa voix sur un titre des Strokes ou agite son fondement au rythme d’un New Order. La découverte du dandy ciselé à la hache se fait un soir de retombée nocturne ou d’après midi blanc. Quand ce n’est pas l’immédiate pulsation mélodique qui fait loi, mais plutôt l’envie de chair, de véritables mots livrés dans un souffle.

Attention, malgré les tentantes accointances avec les crooners, l’homme sait vous retourner la gueule, depuis le début (Your funeral my trial, I had a dream Joe,Tupelo, The Carny, No pussy Blues…). Là où Cohen, les Tindersticks ou Sparklehorse ont à un moment choisi leur camp, le gars hésite encore entre punk débraillé et Te Deum classieux.  Ambition notable. Et puis toujours cette voix. Grave. Que dis-je, (pour plaire aux critiques érudits) profonde, sensuelle, sépulcrale. Ces textes denses. Que dis-je, (pour plaire aux exégètes de la simple incantation) équivoques, inquiétants. Si Nick Cave a plusieurs fois reconnu et entretenu sa filiation avec Johnny Cash, John Lennon, Ian Curtis, on pourra lui refiler des filleuls grandioses gratuitement : Bill Callahan, Micah P. Hinson, Josh Haden. Et si je tiens les comptes, il  y a déjà trop de références pour aspirer à l’unité rassurante.

Bref. Soit je développe et on est bons pour dix pages, soit j’en viens à l’essentiel : Nick Cave n’a plus grand chose à prouver en ce début 2013. Amateurs de pop, de rock, de blues, de punk, de soul, de folk, de country, si vous ne connaissez pas le bonhomme, je mets ma main à couper que vous trouverez votre bonheur dans son œuvre. Et vous qui comme moi suivez son activité pléthorique depuis des lustres, Push the sky away  prouve encore quand même. Que l’australien est toujours inspiré. Que le filon The Boatman’s call n’est pas loin. Et que seuls les peine-à-jouir ont oublié que Nick Cave trace sa route, ou comment décliner le génie en une nouvelle leçon d’imprécations et de mélodies marquantes :  We no who U R, Jubilee Street par exemple.

Pour vous la faire courte :  le Nick Cave s’éprouve : comme une lettre à l’ancienne. Si vous vivez la musique parfois comme une profession de foi, celle-ci est pour vous. De quoi oui, repousser ou regarder le ciel, jusqu’au prochain album. Au moins.

 Le premier titre révélé, We No Who U R :


L'excellent Jubilee Street :


Et puis pour ceux qui n'oseraient pas dire qu'ils ne connaissent pas...

Les albums suivants à écouter en priorité :

1. And no more shall we part

2. Murder Ballads

2. Henry's Dream

3. The boatman's call

4. Abattoir blues / The lyre of Orpheus

5. The best of

Petit florilège :


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