J’écoute attentivement de derrière le grillage
La bourrasque souffler à différents octaves
A travers une flûte barbare sculptée de somptueux ramages
Sa symphonie censée de sa voix du suave.
Les feuilles crissent, volent, s’entrechoquent, s’effritent et crac !
Les fils électriques claquent cloquent
Patatrac !
Ça claque comme le fouet d’une malicieuse !
Comme celui d’une heureuse amante aimante dont on n’aurait pas eu tout de suite la claque.
Les grilles blanches de la petite entrée
Forgées dans un métal aussi lourd que la plume
Eternuent à plusieurs reprises contre les murets
A intervalles réguliers comme elles ont en coutume
Fières comme des sosies de princesses gâtées.
Au micro de cet’ turne
Causent tous les nocturnes du feuillage d’en face
Qui se cachent à tire d’aile subrepticement dans les ombres chinoises
Et passent d’une place à l’autre et l’autre passe
Cinq places au d’ssus rempli d’ivresse
Hurlant à pleins poumons d’une belle grivoise
A ses congénères qu’il va encore monter plus haut
Qu’il va partir se trouver une falaise et un joli p’tit point d’eau
Qu’il va tourner grand-duc
Qu’il ne craint plus ni les aubes ni les phares des voitures
Que la lutte a payé bien qu’elle semble souvent caduque…
Il parle, il s’accapare, il voltige et il s’abjure
Un court moment avant de retomber dans les affres de la roture.
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