L’acte est suffisamment rare pour qu’on en garde une trace dans ces pages. L’actuel Pape Benoît XVI a décidé de mettre fin à ses fonctions de son plein gré, cela s’appelle une renonciation (et non un renoncement).
Plus que la décision elle-même, c’est l’existence même de ce mécanisme qui m’a surpris: j’avoue avoir appris cette disposition du canon papal aujourd’hui même, comme des millions de gens d’ailleurs. Il faut saluer Benoît XVI pour sa lucidité et sa capacité, à quatre-vingts ans passés, à dire: ça suffit, un autre fera le boulot mieux que moi. Bien rares sont les leaders capables de prendre de telles décisions.
Peut-être faut-il y voir une lointaine conséquence de l’affaire dite Vatileaks, des documents subtilisés par son ancien majordome, et des probables répercussions qu’elle a pu avoir sur les complexes équilibres au sein de la Curie. Très étrangement, cette affaire n’apparaît à aucun endroit sur la fiche Wikipedia de Benoît XVI; ni en français, ni en anglais. Les services de nettoyage ont été d’une remarquable efficacité.
Les paris sont désormais ouverts sur l’origine du prochain Pape. Verra-t-on enfin un Pape africain? asiatique? sud-américain? Ou l’hégémonie européenne se poursuivra-t-elle?