« Viens me dire que cette alliance est un symbole qui te coute de te détacher. Qu’elle est un malentendu. Que ton cœur est libre, que ta vie est à partager. Viens me le dire….
Ton alliance… happe mon désir dans un haut. Il est suspendu là, attendant un signe de toi, craignant ce signe – que faire de toi, déjà le cœur et la vie prises ?-, le désirant tout à la fois – je nous rêve déjà. Je sens le sensible et l’éphémère de tout cela. Je ne sais pas quoi t'écrire, je n’ai rien à t'écrire. Aucun contenu. J’aimerai que notre conversation ne s’arrête jamais. Je nous revois. Ta voix enveloppante, ton rire tonitruant, ton regard, le mien qui ne le soutient pas...Je sens encore nos épaules se coller – sentais tu la chaleur de mon épaule ?Je sens ton odeur, un peu acre – Sentais-tu la mienne ? De quoi parlions-nous ? De rien, de tout, de n'importe quoi. Nous agitions nos bouches à embrasser pour laisser s'échapper le trop d'air de la rencontre, pour avoir une bonne raison de ne pas se quitter trop vite. Je nous revois trouver prétexte pour s’échapper ensemble de la foule. Ton hésitation à partir, ton torse frôlant pudiquement le mien - le temps s'est arrêté, mon souffle s'est coupé, mon ventre a palpité, en creux de toi. Ta course pour attraper ton train. Mon sourire au parfum d'une Chimay Bleue, sous la nuit.Le bond dans mon cœur, longtemps après. J’aimerai un signe de toi, que le désir te dépasse. Que dans la sensibilité nous vivions ce qui nous attend. Je suis troublée. Tout m’échappe, je cherche du sens à ce qu’il me reste de souvenirs. Je ne veux pas être ta maitresse. Viens me dire que cette alliance est un malentendu. Qu'elle est un symbole qui te coute de te détacher. Que ton cœur est libre, que ta vie est à partager. Viens me le dire…. "