huile essentielle de Romarin

Par Recherchedubienetre

Noms communs : Encensier, herbe aux couronnes, rose des marins, rose de la mer, rose-marine.

Nom botanique : Rosmarinus officinalis, famille des labiées ou lamiacées.

Noms anglais : Rosemary.

Parties utilisées : Parties aériennes, idéalement à la floraison.

Habitat et origine : Plante vivace arbustive originaire des maquis, garrigues et rocailles du bassin méditerranéen, aujourd’hui répandue un peu partout sous les climats tempérés qui connaissent des hivers doux. La plante aime le plein soleil et tolère modérément la sécheresse. Sous les climats plus nordiques, on la traite comme une annuelle que l’on cultive par semis ou par bouturage, car elle ne résiste pas aux hivers rigoureux.

Histoire

Le romarin fait l’objet de très nombreuses mentions historiques et légendaires. Les anciens lui vouaient une grande vénération. On s’en servait généreusement dans toutes les fêtes, qu’il s’agisse de cérémonies nuptiales, funéraires ou de célébrations profanes. Les mariées portaient des couronnes de romarin, symboles d’amour et de fidélité, tandis que les invités recevaient des branches enjolivées de rubans de soie multicolores. On mettait aussi des brins de romarin sous les oreillers pour chasser les mauvais esprits et les cauchemars.

Les Égyptiens plaçaient des rameaux de romarin dans la tombe des pharaons afin de fortifier leur âme. Le romarin est un symbole du souvenir et de l’amitié. Les étudiants grecs s’en confectionnaient des couronnes, qu’ils portaient durant les examens pour stimuler leur mémoire.

Durant les épidémies de peste, le romarin était très populaire : on en faisait brûler des rameaux pour purifier l’air et on portait des sachets sur soi, que l’on respirait lorsqu’on passait dans les endroits touchés par cette terrible maladie. L’histoire veut aussi que la reine de Hongrie, qui souffrait de rhumatismes chroniques, ait été délivrée de ses problèmes grâce à un remède à base de romarin lorsqu’elle était âgée de 72 ans.

Dans certaines régions rurales, on fait tremper du romarin dans du vin rouge pour obtenir une boisson fortifiante. On utilise aussi le romarin sous forme d’extrait à base d’alcool pour les plaies et sous forme d’onguent ou de baume pour soulager les rhumatismes et les névralgies, tant chez les humains que chez les animaux.

L’huile essentielle de romarin est largement utilisée comme composant aromatique dans l’industrie des cosmétiques (savons, parfums, crèmes, etc.), mais aussi dans l’industrie alimentaire (boissons alcoolisées, desserts, bonbons, conservation des lipides, etc.).

Les propriétés du romarin

  • Antiseptique
  • Tonique cardiaque
  • Drainante hépatique
  • Tonique cutané
  • Stimulante
  • Antirhumatismale
  • Cicatrisante
  • Astringente

Indications thérapeutiques

Maux de tête, douleurs musculaires et rhumatismales, mal de dos, faiblesse, troubles hépatiques, diarrhées, palpitations

L’huile essentielle de Romarin

Il existe 3 types d’huile essentielle de romarin qui varient selon le lieu de culture et le moment de la récolte. Elles sont nommées selon le principe actif qui prédomine.

  • Le romarin officinal à camphre est moins fortement antiseptique, mais agit davantage sur le système neuromusculaire.
  • Le romarin officinal à cinéole est plus expectorant.
  • Le romarin officinal à verbénone est particulièrement efficace pour les problèmes digestifs et hépatiques, mais est neurotoxique et abortif à fortes doses.

Romarin officinal à camphre

Propriétés : Décongestionnant veineux. Mucolytique. Décontractant musculaire. Choléritique. Diurétique. Tonique général à faible dose.

Recommandations : Circulation veineuse déficiente; aménorrhées. Congestion nasale, toux. Contractures musculaires, fibromyalgie, crampes, rhumatismes. Dyspepsies, hépatites, foie paresseux, hypercholestérolimie.

Usages : Si vous demandez du romarin sans spécifier le chémotype (à camphre, à cinéole…), il y a de bonnes chances qu’on vous serve le romarin à camphre, habituellement le moins cher. Toutes les applications externes lui conviennent; en diffusion, utiliser en synergie.

Synergies : avec les H.E. à cinéole (eucalyptus, laurier, ravensare…), les pin – sapin – épinette.

En pratique : bain – massage – friction – onction – diffusion en synergie

Précautions : Interdit aux femmes enceintes, à celles qui allaitent et aux enfants de moins de 8 ans.

Romarin à cinéole

Propriétés : Expectorant, mucolytique. Anti-infectieux variable. Fongicide.

Recommandations : Otites, sinusites, bronchites, toux. Sclérose en plaques. Candida albicans.

Usages : Toutes les applications externes lui conviennent; en diffusion, utiliser en synergie.

Synergies : avec les H.E. à cinéole (eucalyptus, laurier, ravensare…), la lavande aspic, les pin – sapin – épinette.

En pratique : bain – massage – friction – onction – enveloppement – diffusion

Précautions : Interdit aux femmes enceintes, à celles qui allaitent et aux enfants de moins de 5 ans.

Romarin officinal à verbénone

Propriétés : Régénérateur hépatique; draineur de la bile. Expectorant, mucolytique. Régulateur endocrinien. Adjuvant au diabète. Cicatrisant. Équilibrant nerveux.

Recommandations : Congestion du foie et de la vésicule, hépatites virales, entérocolites virales. Sinusites, bronchites, asthme. Vaginites, bartholinites, leucorrhée. Cholestérolimie, diabète. Acné, eczéma, couperose, varicosités, cellulite, vergetures, folliculite, cicatrices. Asthénie, dépression.

Usages : On compte le romarin à verbénone à la goutte! Prendre 2 gouttes par jour dans un agent dispersant ou de l’huile d’olive constitue une excellente cure pour le foie; ne pas dépasser 21 jours consécutifs.

Synergies : avec le citron zeste et la carotte dans les troubles digestifs; avec le romarin à cinéole et l’eucalyptus à feuilles radiées comme mucolytique. Avec le bois de rose, la lavande officinale, le géranium, le cyprès dans les soins de la peau. En faible proportion avec le ravensare dans la grande fatigue.

En pratique : massage – friction – grog

Précautions : Interdit aux femmes enceintes, à celles qui allaitent et aux enfants de moins de 12 ans.

Quelques remèdes à base de romarin :

Œdème : 25 ml d’huile de support et des essences de romarin, géranium et fenouil (3 ou 4 gouttes de chaque). Massez la zone affectée de bas en haut.
Entorses: Après diminution de l’enflure, appliquez le mélange suivant : essences de pin, de lavande et de romarin (3 ou 4 gouttes de chaque) diluées dans 5 cuillères à café d’huile de support.
Douleurs musculaires : Ajoutez des essences de lavande, de marjolaine et de romarin (7 ou 8 gouttes de chaque) à 50 ml d’huile de support. Massez les zones douloureuses, de préférence avant une douche ou un bain chaud.

Précautions d’usage :
Il faut éviter tout contact avec les yeux, les muqueuses et tenir hors de portée des enfants. L’huile de romarin est fortement déconseillée durant la grossesse et contre-indiquée en cas d’épilepsie. Pour plus d’informations, demandez conseil à votre pharmacien.

Par voie interne pour  Fatigue, faiblesse, troubles digestifs et hépatiques, infections respiratoires et de la sphère ORL (oreilles, nez et gorge), maux de tête :

Infuser, pendant 10 minutes, 2 g de romarin séché dans 150 ml d’eau bouillante; prendre de 2 à 3 tasses par jour.

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