2013 sera une année faste et la magnificence qui va nous submerger commence dès aujourd’hui avec la sortie du troisième album de Foals, « Holy Fire« . S’il y a bien une chose que l’on a appris en attendant cet opus, c’est que les quatre poulains d’Oxford gèrent à merveille leur communication. Au compte goutte, les informations ont filé, tenant la foule de leurs fans brillamment en haleine. De la pochette du disque aux remixes disponibles sur leur site via des codes en passant par le lancement de leurs singles « Inhaler » et « My Number » (accompagnés de clip), des mois durant, Foals a fait de l’actualité musicale son terrain de jeu.
Après le rythmiquement jouissif »Antidotes » (2008) et le vertueux « Total Life Forever » (2010), la barre a été placée très haut. « Holy Fire » ne vous fera ni mouiller votre t-shirt comme le premier, ni voyager comme le second. On ne pourra pas reprocher à ces gars-là de tourner en rond autour du même concept.
« Holy Fire » est tout ce que l’on pourrait qualifier de disque « crédible » pour un groupe de cette ampleur. Les onze titres de l’opus permettent de créer une sorte de passerelle entre les précédents albums. A mi-chemin entre les rythmes du premier (relégués cependant ici au second rang) et les irréprochables mélodies du second, « Holy Fire » c’est ce disque que l’on passe en début de soirée, lorsqu’il ne fait ni nuit, ni jour et que les éclairage commencent à danser gentiment autour de vous. On se dandine sur « My Number« , on partage les confessions de Yannis sur « Late Night » et « My Way Out Of The Woods » et on attend de voir « Providence » en live.
« Holy Fire« , c’est un peu le disque sentimental sur lequel le groupe a voulu poser ses émotions et ça semble être une nouveauté. On était habitué à une musique plus cassante et remplie d’angles droits. “There was a Woody Allen in our brain that needed to be killed. He got killed.” confiait récemment le chanteur. Et on le croit.