Beau

Publié le 11 février 2013 par Pimprenelle2

Il était beau mon petit vieux au corps fatigué, usé tout de guingois, un corps comme une mémoire, un corps qui m’interroge. Qui le caresse encore, qui le touche seulement. Une infirmière peut-être, des soignants sans doute. Un corps que l’on juge ausculte torture. Un corps qui s’obstine, qui n’a pas dit son dernier mot, tant de choses à raconter, que personne ne veut écouter. Un corps qui s’accroche à la vie, à sa canne, s’agrippe pour ne pas glisser, pas dévisser. Un corps qu’il y a peu de chance que je revois, remarque à nouveau, ne saurai jamais s’il a eu un avenir, dont je ne connaîtrai jamais le passé.


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