24 nouveaux gènes responsables de troubles de la réfraction entraînant myopie, hypermétropie, astigmatisme et presbytie. C'est l'aboutissement des recherches d'une équipe de scientifiques du King 's College London. Alors qu'il n'existe aucun traitement pour soigner ces déficiences et troubles de la vision, ces résultats, publiés dans l'édition du 7 février de la revue Nature Genetics, en révèlent les causes génétiques, ce qui pourrait conduire à de meilleurs traitements curatifs ou préventifs.
Pour trouver les gènes responsables, cette équipe internationale de chercheurs de l'Europe, l'Asie, l'Australie et des États-Unis du Consortium for Refraction and Myopia (CREAM) a analysé les données génétiques de plus de 45.000 personnes présentant des troubles de la réfraction et participant à 32 études différentes et identifié 24 nouveaux gènes spécifiques, dont 2 gènes précédemment identifiés.
La combinaison facteurs environnementaux et génétiques : Certains facteurs environnementaux, tels que la lecture, la sédentarité et un niveau plus élevé d'éducation sont connus pour augmenter le risque de myopie. Ainsi, la myopie est plus fréquente chez les personnes vivant en ville. L'analyse montre aussi que la combinaison de certains de ces facteurs environnementaux avec les facteurs génétiques identifiés est particulièrement défavorable. L'auteur principal, le Pr Chris Hammond du Kings College de Londres rappelle que si la myopie était déjà connue comme une maladie familiale, on en savait encore peu sur ses causes génétiques et leur impact sur l'augmentation du risque.
Une fois connus ces déclencheurs génétiques, il devient possible d'explorer d'autres thérapies pour traiter ou prévenir. Alors que l'atropine, peut réduire la progression de la myopie, le médicament a aussi ses effets secondaires, comme la dilatation de la pupille, une hypersensibilité à la lumière et des difficultés avec la lecture. Le besoin d'autres alternatives thérapeutiques est immense.
Source: Nature Genetics online 10 February 2013DOI: 10.1038/ng.2554 Genome-wide meta-analyses of multiancestry cohorts identify multiple new susceptibility loci for refractive error and myopia