Il me semble que ce bouquin de William Styron a été un best-seller lors de sa sortie. Personnellement, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dedans. Je crois que je suis même toujours restée un peu en dehors, je n'arrivais pas à apprécier les personnages, les situations, la construction... Bref, pour moi, c'est un peu un échec. Je n'aime pas ne pas aimer un livre que tout le monde reconnait comme un chef-d'oeuvre.
Stingo, apprenti écrivain, débarque à New York. Après un passage par une maison d'édition, il s'installe pour écrire. Ses voisins, Nathan et Sophie, deviennent ses amis. Fasciné par la jolie Sophie, polonaise rescapée d'Auschwitz, Stingo est fou amoureux. Quant à Nathan, malgré ses crises, il l'impressionne.
La première partie du livre est l'histoire de cette amitié, des désirs sexuels frustrés de Stingo et de ses origines. Il est régulièrement pris à parti par Nathan qui critique les attitudes des sudistes par rapport aux noirs.
La seconde partie (enfin, le deuxième tome pour moi) s'intéresse plus au passé de Sophie. Les zones d'ombres s'éclairent progressivement. On découvre le passé, la famille de la jeune femme. On apprend comment elle a été emmenée en camp de concentration, ce qu'elle y a fait. Et surtout, on explore toute la variété des sentiments et de la psychologie humaine. Pff, c'en est pesant.
Une histoire dramatique, complexe.
Stingo, le narrateur, nous conte son histoire et celle de Sophie. Mais jamais je n'ai pu apprécier sa voix.
Alors je comprends son importance philosophique, sur le choix justement. Je saisis son aspect historique et psychologique sur la vie après les camps. Mais je reste hermétique à ce style qui a visiblement conquis. Dommage.