Le petit déjeuner c'est l'occasion de réveiller son estomac et de se donner des forces pour commencer la journée. Tout le monde nous le rappelle à nous gens pressés qui nous contentons d'un rapide café et négligeons ce repas si important. Fin de la minute culpabilisante.
A Shanghai, et je suppose en Chine en général, mon introduction est bien inutile, les Chinois adorent manger dès le lever. Question petit déjeuner, les variétés de gourmandises bordent les rues. On s'y arrête pour consommer sur place ou on emporte le choix du jour avec soi.
Malgré le choix et les nombreuses tentations, très vite j'ai jeté mon dévolu sur un shaobing , pour tenir le coup pendant mes matinées exigeantes à l'uni. A la pause, un délice pour survivre... jusqu'à que je trouve un cheveu à l'intérieur. Du coup, j'ai laissé tomber.
Le shaobing est un pain plat de pâte feuilletée, souvent recouvert de graines de sésame. A l’intérieur, il peut être vide ou contenir une farce salée ou sucrée. Quelques exemples ? Volontiers : pâte de lotus, pâte de sésame noir, légumes avec ou sans oeufs, avec ou sans tofu. Le shaobing nature est, semble-t-il mangé avec des oeufs et/ou de la viande. Moi, j'avais opté pour la version nature sucrée sans rien d'autre. Croustillant, à peine sucré.
Le matin, les fours portables servant à cuire les shaobing jalonnent les trottoirs, un appareil de forme cylindrique avec un trou au milieu pour le charbon de bois brûlant, les pains collés contre la paroi pour les rendre croustillants à l'extérieur, tendres à l'intérieur. Ils sont parfois délicieux, parfois difficiles à avaler tellement ils sont salés... Le vendeur demande ji ge, combien, et si on les veut tian de (sucrés) ou xian de (salés). Ils coûtent 1 yuan la pièce.