L'homme, c'est Luo Baogen, 67 ans.
Le lieu, c'est Wenling dans la province voisine du Zhejiang.
La raison de ce billet ? Une chinoiserie...
Luo Baogen ne veut pas partir de chez lui. L'ennui est que sa maison est en triste état et situé en plein milieu l'artère qui mène à la gare.
Les voitures circulant à grande vitesse doivent contourner l'immeuble et Luo et son épouse refusent de quitter l'immeuble car la compensation offerte ne leur paraît pas suffisante. Les autres locataires sont déjà tous partis.
Pendant la période du Communisme pur et dur, la propriété privée avait été abolie; il était donc facile de déplacer les habitants au gré des besoins. De nos jours, un immeuble ne peut être démoli tant que tous les habitants n'ont pas donné leur accord de quitter les lieux.
Les derniers habitants ont souffert lors de travaux de construction de l'autoroute à 4 pistes, mais bien sûr le trafic était moindre. Lorsque la route sera ouverte, le bruit va leur rendre la vie impossible, sans parler du danger de traverser la rue.
Depuis jeudi, l'histoire est terminée M. et Mme Luo ont finalement accepté de partir...
Cette histoire m'a rappelé Home, le film d'Ursula Meier (2007) que j'avais vu comme une parabole. Je m'étais alors dit que la réalisatrice avait beaucoup d'imagination. Tu parles ! Il y a tellement de chinoiseries par ici...