Confucius

Publié le 28 novembre 2012 par Ancre_de_chine

A Nanjing


Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions. 

Confucius, né le 28 septembre 551 av. J.-C. et mort le 11 mai 479 av. J.-C., est le personnage historique ayant le plus marqué la civilisation chinoise. Considéré comme le premier "éducateur" de la Chine, son enseignement a donné naissance au confucianisme, une doctrine politique et sociale qui a été érigée en "religion d'État" dès la dynastie Han et qui ne fut officiellement bannie qu'au début du XXe siècle. Né à Zou (陬) près de Qufu (曲阜) dans l’actuelle province du Shandong, il est généralement appelé Kǒngzǐ (孔子) ou Kǒng Fūzǐ (孔夫子) par les Chinois, ce qui signifie « Maître Kong » et qui a été latinisé en Confucius par les Jésuites. Les japonais l'appellent "Kôshi".
Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie.

Gardien au parc des sculptures de Jing'an


Les idées de Confucius ont influencé toutes les civilisations d'Asie de l'Est. La croyance en la capacité de l'homme ordinaire à modifier son propre destin caractérise cet héritage. En contraste avec son incroyable influence, la vie de Confucius est d'une simplicité exemplaire. Instruit par sa mère, il se distingue par une infatigable envie d'apprendre. Sa maîtrise des arts lui permet d'ailleurs de débuter une brillante carrière d'enseignant. Il s'implique en politique, souhaitant mettre ses idées humanistes en pratique auprès des gouvernements. Il devient magistrat puis ministre de la Justice dans l'Etat de Lu. A 56 ans, il réalise finalement que ses supérieurs ne sont pas intéressés par ses idées et quitte le pays pour un exil de douze ans. Pendant ce temps sa réputation d'homme de vision se répand. A 67 ans, il retourne chez lui pour enseigner et écrire. Ses "Entretiens" et ses théories, largement popularisés par ses disciples, constituent une doctrine de perfectionnement moral.
L’homme sage n’est pas comme un vase ou un instrument qui n’a qu’un usage ; il est apte à tout.

Il est apte à tout !


Bien qu’il n’ait jamais développé sa pensée de façon théorique, on peut dessiner à grands traits ce qu’étaient ses principales préoccupations et les solutions qu’il préconisait. Partant du constat qu’il n’est pas possible de vivre avec les oiseaux et les bêtes sauvages, et qu’il faut donc vivre en bonne société avec ses semblables, Confucius tisse un réseau de valeurs dont le but est l’harmonie des relations humaines. Bien qu’il affirme ne rien inventer et se contenter de transmettre la sagesse ancienne, Confucius a interprété les anciennes institutions selon ses aspirations, il a semé les graines de ce que certains auteurs appellent l' "humanisme chinois".
Quand on ne sait pas ce qu'est la vie, comment pourrait-on savoir ce qu'est la mort ?

Quand les fenêtres se transforment
en vitraux parce qu'un immeuble voisin
se reflètent dedans


Mettant l’homme au centre de ses préoccupations et refusant de parler des esprits ou de la mort, Confucius n’a pas fondé de religion au sens occidental du terme, même si un culte lui a été dédié par la suite. Cherchant à fonder une morale positive, structurée par les "rites" et vivifiée par la "sincérité", mettant l’accent sur l’étude et la rectitude, Confucius représente pour les Chinois d’avant la Révolution l’éducateur par excellence, mais la lecture attentive des Entretiens montre qu’il n’a pas voulu s’ériger en maître à penser, et qu’au contraire il voulait développer chez ses disciples l’esprit critique et la réflexion personnelle : "Je lève un coin du voile, si l’étudiant ne peut découvrir les trois autres, tant pis pour lui. "
 La joie est en tout ; il faut savoir l'extraire.

La postérité de Confucius, en Chine et en Extrême-Orient, ne saurait être sous-évaluée, le Confucianisme a été choisi comme philosophie d’État en Chine pendant la dynastie Han. Jusqu’à la fin de l’Empire, en 1911, le système des examens, basé sur le corpus confucéen, est resté en vigueur et est toujours prépondérante à l’époque actuelle. La Corée du Sud et Singapour se réclament toujours de cette doctrine politique. Le Japon se revendique également de cette doctrine pour les bases de sa société.
L'expérience est une lanterne attachée dans notre dos, qui n’éclaire que le chemin parcouru.

Les Quatre Livres (四書 Sì shū) sont
  • La Grande Étude, (大學 Dà Xué).
  • L’Invariable Milieu (中庸 Zhōng Yóng).
  • Les Entretiens de Confucius (論語 Lùn Yǔ).
  • Le Mencius (Livre) (孟子 Mèng Zǐ).

Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.

A l'intérieur d'un tolou


Les Cinq Classiques (五經 Wǔ jīng) sont
  • Le Canon des Poèmes (詩經 Shī Jīng).
  • Le Canon de l'Histoire (書經 Shū Jīng).
  • Le Livre des Mutations ou Yi King (易經 Yì Jīng).
  • Le Livre des Rites (禮記 Lǐ Jì).
  • Les Annales des Printemps et des Automnes (春秋 Chūn Qiū, alias 麟經 Lín Jīng).
  • Un sixième classique a été perdu : Le Canon de la Musique (樂經).

Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour.

A Wulumuqi Lu, juste à côté de chez nous


Les citations sont toutes de Confucius, bien entendu. En parcourant d'interminables listes, je suis tome sur certaines que je connaissais déjà sans savoir à qui les attribuer. Maintenant je sais !

Quand un homme a faim,
mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson.


Une image vaut mille mots.

 

Lorsque l'on se cogne la tête contre un pot
et que cela sonne creux,
ça n'est pas forcément le pot qui est vide.