9h55. Personne ne manie l’art du chaud-froid aussi bien que mon iPhone. Je marche en cercle à l’Alexanderplatz, essayant de faire réagir l’application Map qui me fait tourner en bourrique depuis 10 bonnes minutes avant de me conduire devant les navettes de l’European Film Market, ces vans noirs spacieux et chauffés qui auraient pu m’amener à destination dans le confort. Si seulement je n’avais pas oublié qu’ils passaient par là. Le dernier van a à peine le temps de s’arrêter qu’une femme en talons en jaillit de la porte latérale et pique un sprint, elle doit se diriger vers le Cubix. Je range mon iPhone et la suis (en marchant). Effectivement c’est le bon endroit. Par contre, je ne sais pas trop quoi penser du film (dont je tairai le nom pour l’instant). La projection est un « Market Screening » d’un long-métrage qui semble inachevé. Très peu d’informations disponibles sur internet et une page IMDB qui n’est pas à jour. Un budget à plusieurs millions et deux acteurs célèbres. Un vrai mystère. Je vais tenter d’en savoir un peu plus avant d’écrire quoi que ce soit à ce sujet. Il serait inutile de faire une critique sur un film qui en est à l’état de brouillon.
Aux alentours de 21h45, je me dépêche de finir mon dessert au Weilands Wellfood et me dirige vers l’entrée du Berlinale Palast. Une berline noire est déjà parquée sur le tapis rouge. Je vois sur le grand écran qu’il s’agit de Til Schweiger et de sa compagne peu frileuse, c’est le moins qu’on puisse dire. Alors que je commence à descendre le couloir extérieur pour rejoindre l’entrée, j’entends les fans grelottants crier de l’autre coté de la rue. C’est Shia LaBeouf qui vient d’arriver et qui signe des autographes. Je monte les escaliers intérieurs, et là encore, des hurlements s’élèvent jusqu’à mes oreilles. Comme je ne sais pas exactement qui joue dans le film, je m’approche de la barrière pour voir qui est le nouveau venu. Il s’agit de Rupert Grint. Je n’ai pas le temps de m’attarder vu qu’un(e) des cerbères des Berlinale s’empresse de me chasser. De peur que je tente de mettre fin à mes jours et a ceux de Shia Labeouf, en me jetant sur lui depuis le 3eme étage, je suppose.
THE NECESSARY DEATH OF CHARLIE COUNTRYMAN. Charlie vient de perdre sa mère. Alors qu’il est assis, larmoyant, dans le couloir de l’hôpital, l’âme de cette dernière lui demande de partir à Bucarest. Charlie saute dans le premier avion, dans lequel il fait une promesse à un inconnu et s’engage à remettre un objet à la fille de celui-ci. Gabi est une jolie fille, aux cheveux rougeoyants et au caractère bien trempé. Mais certainement pas le genre de fille dont il faut s’amouracher si on tient à la vie.
Visuellement époustouflant: j’ai été émerveillée plusieurs fois, tant par le choix des décors que par la beauté des shots. La musique fait elle aussi son effet et il n’y a pas a dire, les acteurs sont bons, bien que l’on sente encore le spectre de Ron Weasley sur la performance de Rupert Grint. Revers de la médaille, le film ressemble parfois un peu à un clip. Sa principale faiblesse est que l’histoire à tendance à trainer. Mais le film à un avantage de taille, ce sont Mads Mikkelsen et Til Schweiger qui jouent les méchants.