Ma semaine télé du 4 au 10 février

« En Argentine, la retransmission des matchs de football est passée d’un monopole privé à un monopole d’Etat. (…) Il est strictement interdit aux chaînes de télé qui choisissent de retransmettre les matchs de modifier les images ou la bande-son, ou encore le contenu des coupures publicitaires surchargées d’annonces gouvernementales. Les matchs de football sont ainsi devenus un puissant outil de publicité et de communication aux mains du gouvernement. » La Nacion  Buenos Aires

Lundi sur France2 pour la série qui n’en finit plus, Castle. Les scénaristes essorés ne savent plus quoi inventer, ce soir Castle fait équipe avec un gros lourdaud de flic pour éviter Beckett. Les épisodes perdent en cohérence, l’élucidation du meurtre de la mère de Beckett, jadis fil rouge de cette série, a complètement disparu des préoccupations de la mignonne, bref le feuilleton se noie lentement dans le n’importe quoi. 

Mardi sur TF1 le Dr House continue à agacer tout le monde. Pour le toubib, les gens heureux sont des malades qui s’ignorent. Plus fort que Sherlock Holmes, diagnosticien exceptionnel, il excelle à mettre le doigt là où ça fait mal, forçant son entourage à affronter la Vérité avec un « v » majuscule, mais savoir la Vérité est-ce toujours le meilleur choix pour vivre heureux ?

A la même heure sur France5, le premier volet d’un documentaire de Caroline Fourest, Les réseaux de l’extrême. Ce soir les obsédés des complots. Assez décevant de mon point de vue. On pouvait

rester interloqué devant les propos diffusés sur internet par ces malades qui voient des complots partout, mais au-delà de cet aspect, pas grand-chose en vérité. Des plans de coupe où la journaliste Caroline Fourest arpente Paris en roulant des mécaniques, genre « vous allez voir ce que vous allez voir », mais au final que dalle ! Rien qui ne cloue définitivement le bec à ces semeurs de merde et l’interview de Cheminade (qui s’était présenté à l’élection présidentielle) manquait de pugnacité, la journaliste concluant rapidement sur un constat de statu quo bien désagréable.

Mercredi sur TF1 match de football amical France/Allemagne. En première mi-temps les Allemands construisent bien et mènent de rapides contre-attaques obligeant notre gardien à sortir le grand jeu. Les nôtres sont plutôt mous sauf quand Ribéry s’énerve et s’enfonce dansl a défense Teutonne ou quand Valbuena, tel Zébulon leur plante un but. En seconde période, les Allemands ne nous laissent pas longtemps l’avantage au score mais alors que la partie semble inverser les rôles, des Français plus pugnaces et mordants, des Allemands étriqués et bafouillant leur jeu, ils réussissent à marquer le but qui tue. Nos gars penauds mais vaillants après ce coup du sort, n’y pourront plus rien, ils s’inclinent 2-1 dans un match où le nul aurait été plus équitable.  

Jeudi sur D17 un film de Philippe Le Guay (2002) Le coût de la vie, avec Vincent Lindon, Fabrice Luchini et Claude Rich. Les destins de plusieurs personnages se croisent pour nous montrer leur rapport avec l’argent, Luchini est avare, Lindon est dépensier… une comédie douce amère assez sympathique, même si la fin est abrupte.  

Samedi après-midi sur France2, rugby avec le Tournoi des VI Nations. Ca débute avec Ecosse/Italie, un match avec des Italiens peu inspirés et méconnaissables par rapport à leur prestation de la semaine passée. En terre d’Ecosse, les fantômes étaient Italiens. Battus 34-10 au terme d’un match insipide.   

Le match suivant c’est France/Galles. On connaît la chanson - mais il était dit qu’aujourd’hui le rugby serait à la peine – les deux équipes aphones ont braillé un jeu décousu, surtout les nôtres, inconsistants à tous les niveaux. Un collectif inexistant et certains joueurs pas à la hauteur de l’enjeu, on ne peut s’interdire la question, Philippe Saint-André le sélectionneur, que je n’ai jamais senti crédible dans le rôle, est-il l’homme de la situation ? Humiliés chez eux 16-6, le rugby français est entré lui aussi dans une grave crise. Alors que les joueurs rentraient au vestiaire, une incruste en bas d’écran annonçait « On n’demande qu’à en rire, ce soir à 20h45 », effectivement il valait mieux en rire que sangloter comme j’en avais envie. Et nous n’avons pas encore rencontré les meilleurs…  

Dimanche après-midi, suite du Tournoi avec Irlande/Angleterre toujours sur France2. La grosse affiche du week-end puisque les deux équipes postulaient encore pour le Grand Chelem. L’expérience des briscards irlandais jouant dans leur jardin humide, contre la jeunesse des cadors anglais. En première période les deux forces s’annulent mais les Blancs passent en tête avec un maigre 6-0, la seconde période est plus âpre et le combat des titans tient ses promesses, les Verts retrouvant leur hargne légendaire et le soutien de leur public. Les deux équipes se tiennent à la culotte, le temps passe, les Anglais sont plus forts sur les basiques, maîtrisant le jeu à la perfection pour s’imposer logiquement 12-6. Les Anglais restent seuls en position de remporter le fameux Grand Chelem.

Le soir, sur TF1 avec Clones un film de Jonathan Mostow (2009). Un film de science-fiction avec des

clones comme on s’en serait douté, pas vraiment regardable mais il y avait Bruce Willis, un acteur que j’aime bien et je ne connaissais pas ce long-métrage. Une piètre excuse d’accord…

Une semaine de télévision bien chargée mais peu de satisfactions, d’ailleurs à me relire je peux même dire qu’il n’y en eut pas ! Nos sportifs n’étaient pas là où notre patriotisme les voudrait, les séries ne volaient pas aussi haut qu’à leurs débuts, le documentaire me laissa sur ma faim et le film pire encore. Parfois je me demande s’il n’y a pas incompatibilité entre moi et la télé ? Il y a cinquante ans que je m’interroge mais je n’ai pas encore tranché.