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Vacances, congés, pause np

Publié le 11 février 2013 par Gentlemanw

Prendre du recul, prendre son temps, s'oublier un peu, les vacances commençaient.

Je prenais enfin une pause, loin de tout, sur mon île, dans la maison de famille. Cette année, les enfants devenus parents avaient choisi le Périgord, puis le Gard pour se reposer avec les nouveaux bambins. Ma soeur était partie avec son nouvel amoureux vers le Lubéron dans une maison ancienne, avec des oliviers et une piscine. Elle s'était redécouverte une seconde vie, avec un homme quinqagénaire comme elle, heureuse, libre. Elle avait mis au rebut ses robes informes, ses vêtements anodins ou passe-muraille, elle vivait une nouvelle féminité en robes cintrées, en petits tops élégants, en jupes crayon même. Elle était lumineuse de part ses nouveaux choix, jusque dans sa lingerie, parfois aperçue. Les sourires lui permettaient d'oser un nouveau maillot de bain, noir et blanc, un beau une pièce qu'elle m'avait montré avant son départ.

De mon côté, j'avais fermé ma boutique, tout le monde semblait en vacances, ou plutôt absent à la consommation. Et cette année, j'avais envie de calme, sans persoenne, juste moi. J'avais flâné en route, pris le temps de m'arrêter, de déjeuner, de vivre des moments doux en regardant cette église, dans un petit village, seule sur un banc ancien. 

Ce soir, dans la maiso, j'avais allumé deux bougies posées sur la table de la terrasse. L'air marin venait à moi, l'endroit était un peu retiré, couvert par le vent d'une grande marée probablement.

J'irai faire mon marché, demain, avec des produits locaux, de la mer, des légumes sains et frais, des soupes artisanales et une brassée de fleurs.

Ainsi je pourrai lire, peut-être même écrire, les amies, mais avec du vrai papier à lettres. Mon ordinateur était resté à la maison. Des mots à lire, à souligner d'une encre noire, celle qui glisserait sur cette page blanche, ressentir la force de l'écrit. Partager un message, juste quelques mots.

Moi, juste moi, dans la salle de bain, des sels pour me détendre, dans cette large baignoire ancienne, profonde, qui conserve si bien l'eau chaude, longtemps, assez pour lire et dormir dedans. Une balade sur la plage ensuite, je n'ai rien de prévu, je verrai, en fonction du vent, du temps, de la pluie et des gouttes de soleil, je suis bien.

J'ai tout ici, des crèmes, des huiles pour la peau, je peux me câliner, prendre soin de moi, juste moi, à mon rythme, prendre le temps au naturel dans un flot de farniente assumée.

Seule pour choisir ma lingerie, cette robe ou cette tunique de dentelle anglaise, blanche, ou ce pull long, si long, presque une robe en marinière blanche et rouge, je l'adore. Sentir le vent, sur moi, sur ma peau, sur mes pieds, entre les orteils dans les sandales de cuir, j'aime cette caresse. 

Un chignon, mes cheveux libres, un simple crayon doré pour les tenir, les sentir sur mes épaules, les caresser, ressentir leur douceur, m'offrir une capeline sur le marché, courir comme une enfant vers le marchand de sucette, de glaces sur cette place, et sourire et repartant, je veux cela, totalement. 

Je veux me sentir partir, je veux n'être qu'un souffle de vent, sans contrainte, avec des rebonds sur les volets bleus, sur la dune, là et encore là. je suis endormie, je suis heureuse, libre.

Nylonement


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