Eh bien non, Fleur de cimetière n’est pas le nom vulgaire de chrysanthème ! (bon, elle était facile…). C’est le titre du dernier roman de David Bell, publié par Actes Sud dans leur collection « actes noirs ».
Ne vous attendez pas à un polar ou à un thriller en bon et due forme, il ne s’agit pas vraiment de cela…
Tom et Abby Stuart formaient un couple idéal, uni autour de leur fille unique, Caitlin. Jusqu’à sa disparition… Pendant de longues années, ses parents se sont accrochés à l’idée que leur fille reviendrait un jour. Mais peu à peu, Abby a pris ses distances avec ce drame… pour se rapprocher (un peu trop !) du pasteur selon l’avis de son mari (à croire que j’aime bien les personnages anticléricaux en ce moment !)… et décider d’enterrer, au sens propre, ce drame.
Quelques semaines plus tard, Caitlin réapparaît, sale, hirsute, vulgaire. Qu’est-elle devenue ? Où était-elle pendant ces quatre années ? Avec qui ?
Toutes ces questions ne cessent de hanter Tom qui ne retrouve pas sa petite fille d’avant… Et qui, malgré les silences obstinés de sa fille, toujours amoureuse de son bourreau, est prêt à tout pour savoir ce qui s’est passé, quitte à ce que sa vie bascule dans le cauchemar et remette en cause une partie de ses principes.
Finalement, bien que le suspens soit assez présent tout au long du roman, c’est surtout un roman explorant le syndrome de Stockholm et ses conséquences sur les proches de la victime. C’est d’ailleurs surtout cette dimension là que j’ai appréciée !
David Bell, Fleur de cimetière, Actes noirs, éditions Actes Sud