Eric Legnini au Café de la Danse – 5 février 2013

Publié le 11 février 2013 par Chroniquemusicale @chronikmusicale

Depuis l’annonce du nouvel album Sing Twice ! d’Eric Legnini le 12 décembre dans ma boite mail, la découverte du teaser, de la liste des invités prestigieux (Hugh Coltman, Mamani Keita, Emi Meyer), du concert au Café de la Danse, la date du 5 février 2013 fut inscrite comme incontournable dans mon agenda.

C’est donc avec une excitation certaine mêlée à une crainte d’être finalement déçu que j’entre dans cette salle magnifique et assez intimiste du coté de Bastille. Assis au premier rang, je me résous à ne pas passer par la case « bar », devant l’affluence les places se font chères. Et c’est salle comble qu’autour de 20h30 les lumières s’éteignent, que les frissons montent, que le trio Eric Legnini (au piano et Fender Rhodes), Thomas Bramerie (à la contrebasse), Franck Agulhon (à la batterie) entament en ouverture Sing Twice!. L’atmosphère devient feutrée, les distances s’éliminent, les barrières tombent, la « vibe » envahie la salle. Le public et les musiciens rentrent en phase.

Suite à cette belle introduction, arrivent sur scène Hugh Coltman et la section cuivre de l’Affro Jazz Beat. On apprend par cette occasion, de la bouche d’Eric Legnini qui commente / présente avec simplicité et beaucoup de sincérité les différents artistes et morceaux, que c’est sur le plateau de One Shot Not de Manu Katché (qui est dans la salle) qu’ils se sont rencontrés.

Les morceaux marient jazz et pop à merveille. Les solos de piano, de contrebasse, la voix d’Hugh Coltman, tout cela s’enchaine dans une osmose presque magique entre les musiciens que le public reçoit comme une vague de bonheur. Eric Legnini a le sourire aux lèvres, il semble profiter de cette soirée, de la musique, du travail accompli. Des cris fusent dans le public.

Après quatre ans de frustration, ses passages à Paris manqués, voilà enfin que je découvre Emi Meyer en live. Vu le tonnerre d’applaudissements, sa notoriété se répend à grande vitesse. Sa voix aussi à l’aise dans des registres jazz-pop-japonaise, que jazz-folk, virevolte avec légèreté et une élégance sans pareil. On est subjugué. Le piano aux notes très claires, la flute traversière ajoutent à cet univers féérique.

L’intensité se détend légèrement avec des morceaux plus intimistes qui font la place belle à d’excellents sets de contrebasse, flute et piano. Que le son est bon, et chaud !

Tout à coup arrive le fabuleux, l’extraterrestre, l’hypnotique, le mélancolique Snow Falls quelque peu rallongé pour l’occasion (et c’est tant mieux). C’est impressionnant comment Hugh Coltman vit totalement le morceau de tout son corps. Les applaudissements ne s’arrêtent plus !

Après l’Europe avec Eric et Hugh, le Japon et l’Amérique avec Emi, c’est vers le Mali qu’il nous entraine avec l’arrivée sur scène de Mamani Keita. Les rythmes s’accélèrent, l’atmosphère se fait plus groovy, tout le monde se lève, danse, bat le rythme. Des solos totalement fous aux saxophones et à la batterie électrisent la salle.

Suivent les remerciement et un final dans lequel les trois artistes invités partagent la scène. Un bouquet final extrêmement réjouissant pour une soirée très très réussie.

Par chance ce concert a été restransmis sur la radio TSF Jazz, vous pouvez aussi vous délectez de ces instants merveilleux en écoutant les posdcasts : Partie 1 - Partie 2 - Partie 3