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la vision de celui qui voit véritablement

Publié le 10 février 2013 par Joseleroy

Les editions Arfuyen viennent de publier une traduction de l'Upadeshasahasri de shankara, célbère philosophe indien du 8 eme siècle , qui a théorisé l'advaita vedanta.

C'est une traduction de l'anglais, ce qui n'est pas idéal, car le texte original est en sanskrit, mais c'est mieux que rien.

Ce texte est de la main de Shankara; il constitue une remarquable introduction à la philosophie indienne de l'advaita.

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 La vision de celui qui voit véritablement
1.    Ce Un sans second, la conscience dans sa véritable nature, semblable à l'espace, transcendant, éternellement lumineux, non né, indestructible, immaculé, omniprésent, à jamais libre, Cela, en vérité, je suis. OM.


2 Je suis la conscience pure non soumise à la modification. Dans ma véritable nature, je n'ai aucune relation avec les objets. Ancré dans mon propre Soi, je suis l'Infinité parfaite et non née qui s'étend devant, sur les côtés, au-dessous, au-dessus, partout


3-Je suis sans second, non né, au-delà de la mort, non sujet à la vieillesse, immortel, lumineux en soi, omniprésent, je ne suis pas une cause ni un effet, je suis immaculé, toujours Un, parfaitement satisfait et donc libéré. OM.


4-Les expériences que je fais dans les états de sommeil sans rêves, de rêve ou de veille ne sont pas réelles ; l'illusion dont je suis apparemment victime n'est pas vraiment mienne. On ne peut pas établir qu'elle est réelle, ni en tant qu'existant par elle-même ni en tant que provenant de l'exté­rieur. Par conséquent, je suis toujours le quatrième [c'est-à­dire au-delà des états de veille, de rêve et de sommeil sans rêves], la conscience pure, Un sans second.


5-La succession des souffrances propres au corps, aux sens et à l'intellect sont autres que moi-même ; elles ne m'appar­tiennent pas puisque je suis sans changements et aussi parce qu'elles sont irréelles. Aussi irréelles que la succession des visions perçues par un rêveur.


6-Par contre, il est vrai que je ne suis pas soumis à la modi­fication. Car il n'y a pas de cause occasionnant de modification en moi, puisque je suis Un sans second. Mérites et démérites, libération et servitude ne s'appliquent pas à moi, et je n'appartiens à aucune caste puisque je suis sans corps.


7-Parce que je suis sans commencement et sans attributs, ni l'action ni ses résultats ne m'appartiennent. Je suis donc le Suprême, Un sans second. Tout comme l'éther est omnipré­sent et pourtant non teinté par quoi que ce soit en raison de sa nature subtile, de même suis-je omniprésent et immaculé, bien que présent dans le corps, car je ne suis pas saisissable.


8-Je suis le Seigneur, éternellement Un et le même dans tous les êtres, au-delà des principes de périssable et d'impé­rissable, donc l'Esprit suprême. Bien que je sois le Soi suprême, Un sans second, je suis pris à tort pour autre que ceci en raison de la nescience.


9-Je suis le Soi parfaitement immaculé, sans voile, non affecté par la nescience et ses fausses suggestions ni par les actions et leurs résultats. Bien que [apparemment] doté des pouvoirs de vision, d'ouïe, etc., je suis Un sans second, éter­nellement ancré dans ma véritable nature, immuable comme l'éther dans le ciel.


10-Celui qui maintient la ferme vision du Soi sous la forme « je suis l'Absolu suprême » ne se réincarnera pas, disent les Veda. Aucun fruit ne peut pousser là où il n'y a plus de graine, ainsi il n'y a plus de réincarnation quand l'illusion a disparu.
11-À l'égard de l'Absolu, qui est éternellement homogène et parfaitement identique, propice, Un sans second, les gens nourrissent ce genre de notions : « ce qui est de cette nature-ci est mien », « ce qui est de cette nature-là est tien» et « je suis de telle et telle nature et personne d'autre n 'est comme moi, et la vérité est ainsi et pas autrement ». C'est une confusion totale.


12-Là où il n'existe que la conscience parfaitement pure, Une sans second, les Mahatma ne connaissent ni souffrance ni illusion. Lorsque celles-ci sont absentes, il n'y a ni action ni réincarnation, Telle est la conclusion de ceux qui connais­sent les Vedas.


13-Celui qui, bien qu'il semble voir la dualité dans l'état de Veille, « tel un homme endormi » ne la voit pas en raison de sa conscience de la non-dualité et qui, bien qu'il semble agir, est en réalité sans actions, lui seul est un connaissant du Soi. Telle est la conclusion définitive de notre tradition.


14-Par ces mots, j'ai déclaré la nature de la vision de l'ultime réalité, la conclusion suprême du Vedanta. Celui qui acquiert cette conviction est libéré. Comme l'éther, il n'est plus affecté par l'activité de ce monde." Extrait Shankara


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