Peu importent l’humeur, la couleur, le poids de mon week-end, dimanche 18h, plus tôt parfois même l’hiver une chape de béton s’abat sur mes épaules : putain demain faut y aller !
Y aller recommencer une semaine à attendre le week-end, à se traîner en comptant les jours qui nous séparent des prochaines vacances, croiser nos congénères qui tiennent les mêmes comptes, les mêmes discours, portent la même charge, le même air affligé.
Comme chaque dimanche je m’y attends, je m’y prépare, me promets de gagner la bataille, je mets le blues dans le lecteur de C.D. Je me fais couler un petit café. Le chat à l’agachon, prêt à squatter mes genoux. Je suis prête, je suis d’attaque
quand
au loin
j’entends la voix de ma mère T’as révisés tes leçons t’as préparé ta trousse faut se coucher tôt demain y a école …
Moi je vous le dis, il est des phrases banales et anodines qui ont nourries tant de foyers, grisées tant de soirées, et nous hantent toute la vie
Alors je m’allonge sur le divan, entre en thérapie comme d’autres entrent en religion ; Docteur Lindt, s’il vous plaît, faites la taire
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