Désert Snow Trail et autre balade du week-end...

Publié le 10 février 2013 par Sylvainbazin
Encore un week-end passé près du clapier. Je commence presque à me sédentariser. Enfin, tout est relatif puisque si actuellement mon champs d'action est un peu réduit, mes grandes balades devraient reprendre bientôt. J'ai hâte à vrai dire, même si ces dernières semaines m'apportent leur lot de projets, de travail et d'amitié, ce nouveau départ en voyage devrait me permettre de clore cette espèce de convalescence que je commence à trouver longue. En finir avec ce long hiver.
Cela dit je ne m'ennuie pas; cette semaine, j'étais à Poitiers, puis à Grenoble (j'assure, enfin j'essaye, la rédaction en chef du prochain numéro de Wider, puisque Jocelyn, sans doute par solidarité, s'est récemment fait opérer de la main, et je passe ainsi régulièrement à la rédac'), puis à Lyon (un rendez-vous chez Outdoor Editions qui présage du bon: mon livre sur le Saint-Jacques, illustré par Matthieu Forichon- un grand plaisir de travailler avec lui- devrait sortir début Avril, cela se précise. Une très belle perspective, qui me permettra de réaliser un très vieux rêve pour le coup. Ecrire un livre et le voir publier, c'est sans doute mon seul réel rêve d'enfant que je réaliserai...). Le temps de me souvenir que j'habite à Aix-les-Bains, et me voilà reparti hier soir pour le Désert Snow Trail, une course en Chartreuse, disputée de nuit et dans la neige, que m'avaient conseillé mes amis Laurent et Marjorie de Terra Trail.
Bon, je ne suis pas du tout efficace dans la neige profonde et n'adore pas courir de nuit. Sur les 14 kilomètres de cette course, j'ai encore pu le vérifier. Au départ j'ai eu bien du mal à courir dans une neige profonde (il en est tombé cette semaine...). Impossible d'avancer convenablement sur le plat, en descente je suis prudent. Bref, une rengaine que je commence à connaître. Je mets de côté mes instincts de compétiteur et je fais avec... Les yeux braqués sur la trace, j'avance tant bien que mal. Le décor, que je regarde cependant assez peu, est superbe. De belles vues puis une plongée dans la forêt, entre chiens et loups. Pas de loups cependant dans la nuit qui est tombée, et le peloton, moi compris, continue son bonhomme de chemin dans la poudreuse, entre sapins et ruisseaux. Un ravitaillement (parait qu'un vin chaud à la Chartreuse y était proposé) est mis en place à l'intersection des deux courses (on peut aussi courir 7 kms). Je me contenterai d'un thé lors du deuxième passage à ce point, cinq kilomètres bien vallonnés plus loin. Je me sens relativement de mieux en mieux. Il faut dire que la fin de parcours est plus en montée, et que je n'ai pas forcé. Cela me permet de redoubler pas mal de monde sur la fin, et surtout d'avoir des sensations correctes pour terminer. Le ballet de frontales (nous étions 250 au départ tout de même!) anime la montagne, je regagne à une allure un peu plus convenable l'arrivée. Une bonne sortie au final, 2h09 à essayer d'avancer dans la neige profonde.
Dès l'arrivée, je me réfugie, comme tout le monde, dans la salle du restaurant toute proche. Une collation est servie, l'ambiance est sympathique. Je retrouve notamment mes amis Courazier, que je n'ai pas vu depuis trois ans. Honte à moi, ils habitent Chambéry. Le pire c'est que j'apprécie beaucoup Philippe, rencontré sur une édition mémorable de la Guadarun en 2008, et je ne l'ai pas recontacté depuis que je suis souvent dans le coin...Nous repartons ensuite avec Laurent et Marjorie. Le thermomètre indique tout de même -10° quand nous quittons le Désert de Saint Pierre d'Entremonts...
Photo: Laurent Llopis/ Terra Trail.
Le lendemain, c'est à dire aujourd'hui, après avoir donc repris une bonne dose d'effort et d'amitié dans cette belle ambiance, je rentre sur Aix. En guise d'entraînement, je marche de la gare de Chambéry à chez moi, une grosse vingtaine de kilomètre, en suivant le courant de la Leysse puis les rives du lac. J'avais déjà effectué ce trajet dans l'autre sens lors d'un précédent week-end au clapier.
C'est un beau soleil hivernal qui accompagne mon trajet aujourd'hui. Me revoilà dans mon état habituel de marcheur et rêveur solitaire. En reprenant mon pas de pèlerin rapide, mes pensées affluent comme l'eau au fil du courant. Je pense qu'il fait froid, mais moins que l'an passé, même si à la même époque j'avais le coeur, au moins, au chaud. Je pense aussi et surtout à tous mes projets, qui semblent avancer tout de même, à toute l'énergie que je veux et que je dois trouver pour relever les défis que le Destin semble m'avoir accordé de tenter par le sursis qu'il m'a octroyé, il n'y a pas si longtemps. Je pense à mon travail, qui va bien m'occuper ces prochaines semaines et c'est tant mieux ainsi.
Mes pas me portent comme cela vers le centre ville d'Aix-les-Bains, le temps de se remettre à écrire pour conclure ce week-end finalement bien rempli!