Au carrefour de l’hiver,
La bise
Emporte l’ombre de la croix
Plus loin derrière l’horizon.
Le ciel s’entrouvre
Un poudroiement de neige fait
Frissonner la mémoire des arbres noirs,
Alors que les étoiles givrées
S’inclinent au creux des dunes brumales.
Le temps passe
Au revers de ce paysage opalin
Il en garde tout son mystère
Dans l’illusion du sommeil.
Quelques nuages affolés
S’évadent
Les paysans ne sortent plus
Une corneille ventre vide
Cherche une rare becquetance
Dans les plis du chemin blanc
Près du petit-bois
À l’abri des regards
Une maison dort sous la voûte du silence.
Personne derrière les fenêtres,
Même le chat s’est dérobé
 la quintessence hiémale.
7 février 2013