Les lecteurs réguliers du site innovation politique/fiscalité environnementale ont probablement remarqué un ralentissement important de la parution des articles depuis deux mois. Cela mérite, cher lecteur, quelques explications.
Il faut d'abord savoir que j'ai accepté de nouvelles responsabilités professionnelles: coordonner un réseau de 26 établissements (collèges et lycées) du nord de Marseille et participer à un réseau national de formateurs de formateurs. C'est passionnant mais légèrement prenant !
Mais l'essentiel n'est pas là: écrire suppose d'avoir de l'inspiration et de ne pas douter. Or, je suis, de nouveau, car cela c'est déjà produit, dans une période de doutes pour plusieurs raisons qu'il faut ici expliciter:
-j'ai le sentiment d'avoir fait le tour de mes différents objets de préoccupations: l'énergie, les mobilités, l'agriculture, la crise. En matière d'analyses comme en matière de propositions, toutes les thématiques ont été traités. Les reprendre, c'est un peu me répéter. Il n'y a que dans le domaine des déchets et de l'économie circulaire qu'il me faut encore réfléchir et innover.
Si les lecteurs s'ennuient parce qu'ils lisent des choses déjà dites, je ne vois pas l'intérêt.
-je suis déçu par le manque d'intérêts que rencontrent mes propositions. J'ai parfois été approché par des responsables politiques ou d'associations, mais cela n'a jamais abouti. Je me remet donc en question: est-ce parce que mes propositions sont irréalistes ou, est-ce parce que je ne sais pas les expliquer et les "vendre"? J'ai besoin de prendre de la distance pour comprendre.
Je reste pourtant fidèle à quelques idées noyaux de ma réflexion:
1-la crise polysémique que nous vivons est une crise économique dont les origines sont écologiques. J'avoue avoir du mal à convaincre des liens entre ces deux crises.
2-l'augmentation des prix des ressources (en hydrocarbures particulièrement) est une nécessité. Cette augmentation doit être impulsée par une fiscalité dont les produits doivent permettre de sortir de nos dépendances à ces ressources.
Je reconnais que cela paraît complexe et j'estime avoir du mal à l'expliquer de manière convaincante.
Mes doutes se nourrissent du sentiment d'être décalé par rapport à une opinion publique majoritaire qui croit encore au retour à la croissance, qui estime que "l'écologie, cela commence à bien faire" et qui croit que la "transition écologique" n'est qu'une banal affaire de tuyauterie.
Je peine à convaincre. Comme une majorité d'écologistes, il est vrai. Si nous pensons qu'il y a urgence, les médias l'ignorent. Je veux donc me laisser le temps de revoir mes modes de communication et d'actions.
Mais, rassurez-vous, cher lecteur, si j'exprime ici mes doutes, vous aurez l'occasion de connaître les nouveaux chemins que prendront mon activité!