Une femme morte, un flic, un type que tout accuse mais peut-être que, un serial-killer suisse évadé.
Je crois que je suis une personne généralement ouverte d'esprit. Quand j'ai vu que Bernard Minier dont le premier roman, Glacé, a été très bien accueilli tant par les lecteurs que la presse, était sélectionné pour le Grand prix des lectrices du Elle, je me suis dit, chouette, voilà une opportunité pour découvrir l'auteur.
Quand j'ai constaté que Le cercle provenait d'une maison d'édition pour laquelle je n'ai que très peu d'estime, j'ai mis de côté mes préjugés et je me suis lancée avec enthousiasme dans la lecture de ce roman policier.
J'ai tout fait pour garder cette neutralité qui fait ma renommée et j'ai tenté de tourner les pages avec plaisir malgré l'adversité. Hélas, j'ai lamentablement échoué. Non seulement, je suis restée à quai en devinant le coupable dès le départ mais j'ai développé une sérieuse aversion pour le style narratif.
Clichés, redondances, artifices de narration, chapitrage conceptuel... Bienvenue dans un pays où les enquêteurs ont des picotements derrière la nuque toutes les trois pages en guise d'instinct et où le lecteur est rassasié de statistiques inopportuns. Ici les points de suspension règnent en maîtres et le ciel a « la couleur jaunâtre d'un cadavre en décomposition ».
Un roman bien trop long qui, à mon sens, manque de souffle et, surtout, de simplicité.
XO éditions, 572 pages, 2012
Extrait
« Comme si le ciel déversait sa bile plutôt que ses larmes, comme si quelqu'un là-haut essorait sur eux une éponge sale, la pluie frappait sans relâche les routes et les bois depuis un ciel qui avait la couleur gris jaunâtre d'un cadavre en décomposition. »
Des avis très positifs chez : Clara, Nadael, Mango, Sandrine, Aproposdelivres...
Lu dans le cadre du...