- Le changement est vu comme fatalement conflictuel. La raison du conflit est due à l’obscurantisme. Le changement c'est « éduquer », façon soviétique. Ou coacher (asile psychiatrique ?). Chez nous, il n’y a pas de place pour l’apprentissage collectif. Le Français sait. On est soit dans son camp, soit du petit bois dont on fait les bûchers.
- Le changement faisant nécessairement des perdants, ou cassant des usages obsolètes, il ne peut que produire un deuil, et des souffrances psychologiques.
- La libéralisation de la société européenne a été menée à la mode thatchérienne, c'est-à-dire en visant à liquider un « ennemi » (collectivités locales, universités, etc.).
- Certains dirigeants ont prôné « le changement pour le changement ». S’il produit un bénéfice à court terme, parce qu’il prend par surprise un groupe social (employés ou sous-traitants), ce procédé semble aussi détruire l’individu. Du moins c’est pour cela que les régimes totalitaires l’auraient utilisé, selon Hannah Arendt.
Magazine Société
J’ai mis bien des années à me rendre compte que l’on me
regardait de travers, lorsque je parlais de changement. Pourquoi ? Parce
que le monde ne comprend pas le changement comme moi. C’est ce que j’ai appris
de mes élèves, et de quelques autres.